Diplomatie. Londres tend la main à trois millions de Hongkongais

Face au passage en force de Pékin dans le territoire semi-autonome, Boris Johnson a fait part de son intention mercredi 3 juin de faciliter la venue au Royaume-Uni des détenteurs du statut de Britanniques d’Outre-mer, imaginé avant la rétrocession. Un signe fort, pour ce journal conservateur, même si les modalités d’exécution restent à déterminer.

Les craintes liées au futur de Hong Kong pourraient convaincre le Royaume-Uni de changer son système d’immigration. Alors que l’Assemblée nationale populaire de Chine a décidé fin mai d’imposer une loi de sécurité nationale dans le territoire semi-autonome, Boris Johnson a fait part de son intention “d’honorer nos obligations et de proposer une alternative”. Dans une tribune publiée par The Times, mercredi 3 juin, le Premier ministre britannique s’est engagé à faciliter la venue de certains Hongkongais “si la Chine persiste dans cette voie”.

À lire aussi: Opinion. À Hong Kong, Pékin ne peut pas enchaîner l’idée de liberté

Concrètement, près de 3 millions d’habitants sont éligibles à un passeport estampillé British National Overseas (BNO), ou Britannique d’Outre-mer. Une catégorie de citoyens imaginée dans les années 1980 au moment des négociations entre Londres et Pékin en vue de la rétrocession de Hong Kong. À l’époque, les dissensions entre les deux parties étaient légion, rappelle The Times. Mais l’un des points sur lequel “tout le monde était d’accord, c’est qu’il fallait éviter une émigration massive” vers le Royaume-Uni.

Les Chinois redoutaient que la riche cité soit victime d’une fuite de capitaux et de cerveaux. Le gouvernement de Margaret Thatcher, lui, craignait une vague d’immigration. Le compromis a abouti à l’avènement d’une nouvelle classe, des gens qui avaient quelque chose de distinctement britannique, qui pouvaient aisément se rendre en

[...] Retrouvez cet article sur Courrier international

À lire aussi :