A Dijon, un Opéra de proximité

Alors que la culture reste inaudible dans la campagne présidentielle, «Libé» raconte en sept reportages des lieux qui, entre programmations exigeantes et conquête de nouveaux publics, mènent sur leur territoire une action inventive d’exception culturelle. Aujourd’hui, l’Opéra de Dijon.

L’opéra, c’est la façade majestueuse du Palais Garnier, ce sont des salles à l’italienne, des fauteuils tendus de velours rouge, des plafonds peints aux moulures dorées. C’est ce voyage inoubliable en nœud papillon que l’on voit dans la pub d’un vendeur de voyages où un sexagénaire économise toute une vie pour se rendre aux antipodes écouter une diva dans le rôle de Violetta. L’opéra, c’est prestigieux et rare. Bien. Evoquons maintenant le quotidien non fantasmé d’une maison d’art lyrique, avec ses vicissitudes, ses coups d’éclat et ses projets sur le long terme. A un mois de la présidentielle, faisons le tour de l’Opéra de Dijon (Côte-d’Or).

L’ancienne capitale des ducs de Bourgogne compte deux salles d’opéra. La première, défraîchie, à l’italienne, en ville, petite, ne sert plus au lyrique. Elle accueille des concerts de musique de chambre, mais aussi des pièces de théâtre, et se trouve parfois colonisée par le conservatoire ou l’école de danse. Elle est néanmoins à la charge de l’Opéra de Dijon. Pour assister à des spectacles lyriques, il faut se rendre au fond du quartier Clemenceau, ramassis plutôt malheureux de constructions des années 80-90. L’Auditorium est là, encadré de part et d’autre d’un Ibis et d’un Mercure. Le bâtiment a été construit il y a une vingtaine d’années sous l’impulsion du maire mélomane de l’époque, Robert Poujade. Sa structure est un défi au bon sens. Il faut imaginer un bâtiment qui passe au-dessus d’une rue. On y entre par deux escalators sur le trottoir de gauche, et pour se rendre dans la salle située sur le trottoir de droite on traverse la rue via une gigantesque passerelle vitrée, genre restauroute, à 12 mètres de hauteur. Bien évidemment, il n’y a (...)

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