Un magistrat de Dijon mis en examen pour avoir proposé sa fille de 12 ans sur des sites libertins

Un magistrat de Dijon a été mis en examen et sera bientôt jugé pour avoir proposé sa fille de 12 ans sur des sites libertins

Un magistrat bourguignon de 55 ans a été mis en examen à Besançon pour avoir proposé sa fille de 12 ans sur des sites de rencontres libertines.

Dans la plus grande discrétion propre aux affaires sensibles, un fonctionnaire du Ministère de la Justice a été mis en examen à Besançon pour une bien sombre histoire, révèle Europe 1. Âgé de 55 ans, ce magistrat de Dijon, ancien juge pour enfants, a en effet proposé à des internautes d'avoir des relations sexuelles avec sa fille de 12 ans, en postant des annonces sur des sites de rencontres libertines.

Marié à une magistrate et adepte du libertinage, l'homme aurait proposé, à partir de l'automne 2019, des rapports sexuels incluant sa femme et leur fille de 12 ans. Il aurait posté des photos de sa fille en maillot de bain pour attirer les candidats. En vain : aucune réponse favorable n'a été donnée par les internautes.

Le suspect a reconnu les faits et mis sa femme hors de cause

Après 8 mois d'enquête, le couple a été placé en garde à vue le 4 juin et interrogé par les enquêteurs de la police judiciaire. Lors de son audition, le magistrat a reconnu les faits, confiant qu'il s'agissait de "fantasmes" et qu'il ne serait "jamais" passé à l'acte. Il a mis sa femme hors de cause, promettant qu'elle n'était au courant de rien.

Egalement entendue, la pré-adolescente n'aurait subi aucun abus sexuel. Le 5 juin, le libertin a été présenté au parquet de Besançon et mis en examen pour "corruption de mineur de 15 ans aggravée" et "offre, même non suivie d’effet, à une personne de commettre à l’encontre d’un mineur un viol, une agression sexuelle ou de la corruption de mineur".

Il encourt une peine maximale de 10 ans de prison et un million d’euros d’amende

Libre, le quinquagénaire a été placé sous contrôle judiciaire avec une obligation de soins et l’interdiction d’exercer une activité professionnelle au contact de mineurs. Il sera jugé devant un tribunal correctionnel. Il encourt une peine maximale de 10 ans de prison et un million d’euros d’amende.

En attendant, la Garde des Sceaux Nicole Belloubet a quant à elle saisi le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) jeudi pour demander la suspension temporaire de ce fonctionnaire. Le CSM a désormais 15 jours pour trancher.