Dialogue national au Gabon: le pays se dirige vers un régime présidentiel fort

Ouvert le 2 avril dernier, les travaux de cette rencontre nationale prennent fin mardi prochain. Les commissions ont commencé à déposer leur rapport au bureau national du dialogue qui organise à cet effet une plénière à huis clos. Ce jeudi 25 avril, c'était au tour de la commission politique. Difficile de connaître avec exactitude les principales recommandations formulées par les commissaires.

Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma

Constitutionnaliste, Telesphore Ondo a présidé la sous-commission « régime et institutions politiques ». Les membres de cette sous-commission ont approuvé la proposition des Gabonais pour l'élargissement des pouvoirs du président de la République et pour un Parlement fort. « Les citoyens gabonais ont proposé que l'exécutif devrait être assumé pleinement par la président de la République. Un régime plus présidentiel que ce que nous avons connu jusque-là. Ensuite, les citoyens ont voulu que le Parlement soit davantage fort, c'est-à-dire que de nouveaux pouvoirs doivent être accordés au Parlement. »

Les commissaires ont aussi proposé que le Gabon se dote d’une Constitution dont certaines dispositions, notamment le mandat présidentiel, ne pourront pas être révisées à volonté. « Ils ont voulu une Constitution rigide donc difficilement révisable. Les Gabonais ont souhaité que l'exécutif, notamment le président de la République, puisse avoir plus de temps pour pouvoir réaliser ses différents programmes économiques et sociaux », précise l'expert.

Tous les rapports seront adoptés en séance plénière samedi.


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