« Le Diable pour alibi » sur Netflix raconte un procès unique où la « possession démoniaque » a été plaidée

Le documentaire Netflix « Le diable pour alibi » revient sur le procès d’Arne Cheyenne Johnson en 1981 et son argument de possession démoniaque.
Courtesy of Netflix Le documentaire Netflix « Le diable pour alibi » revient sur le procès d’Arne Cheyenne Johnson en 1981 et son argument de possession démoniaque.

NETFLIX - « C’est le Diable qui m’a poussé à le faire ». Arne Cheyenne Johnson affirme lors de son procès en 1981, « preuves » à l’appui ne pas être coupable du meurtre qu’il a physiquement commis. Netflix a mis en ligne ce mardi 17 octobre le film documentaire Le Diable pour alibi. Il retrace l’histoire vraie du procès du « démon du Connecticut », un fait divers et un procès qui ont fait la Une pendant plusieurs semaines. Et pour cause, il s’agit de la seule et unique fois où la possession démoniaque a été avancée par la défense devant une cour de justice.

Un petit rappel des faits s’impose. Arne Cheyenne Johnson est installé chez les parents de sa petite amie Deborah Gletzel, le temps de retaper la maison dans laquelle ils comptent s’installer. Au cours des travaux, le frère cadet de la famille Gletzel, David, est victime d’un phénomène effrayant, identifié plus tard comme « une possession ». Au fil des jours son état s’aggrave, il a des convulsions, des spasmes, hurle de douleur, et jure qu’il est possédé par une puissance maléfique.

Désespérés, ses parents se tournent vers l’Église, et contactent le couple Ed et Lorraine Warren. Les spécialistes de l’exorcisme et du paranormal parviennent, d’après les récits des membres de la famille Gletzel, à débarrasser le petit garçon de cet être démoniaque. Mais ce dernier s’empare alors d’Arne Cheyenne Johnson. Son comportement se met à changer brusquement. Et l’après-midi du 16 février 1981, le jeune homme assassine sauvagement de plusieurs coups de couteau son ami et propriétaire du petit appartement qu’il loue avec Deborah, Alan Bono.

Lors de son procès, il explique n’avoir aucun souvenir de l’évènement et avoir agi sous l’impulsion d’un démon qui le possédait.

Conjuring 3 inspiré par le procès d’Arne Cheyenne Johnson

Le meurtre ayant eu lieu devant témoins, Arne Cheyenne Johnson est immédiatement arrêté et rapidement inculpé. Pendant ce procès très médiatisé, la famille Gletzel au complet vient témoigner en sa faveur, tout comme les « experts » du paranormal Ed et Lorraine Warren, comme le rappelle le New York Post. Enregistrements à l’appui, ils tentent de prouver que l’accusé était innocent car non responsable de ses actes. C’est le pilier principal de sa défense. Son avocat Martin Minnella va même jusqu’à voyager en Angleterre pour rencontrer des confrères ayant déjà été confrontés à des affaires similaires, .

Le juge Robert Callahan rejette cependant sa demande de remise en liberté et l’argument de possession démoniaque. Finalement, Arne Johnson est condamné le 18 décembre 1981 à une peine de 10 à 20 ans de prison. Il n’en effectue que 5 pour bonne conduite. À sa sortie de prison à l’âge de 24 ans, il retrouve d’ailleurs Deborah Gletzel et la demande en mariage. Ensemble, ils ont deux enfants.

Cette affaire, devenue historique, a donné lieu à plusieurs films, et notamment à Conjuring 3, 3e volet de la saga horrifique dédiée au couple Warren, incarné par Patrick Wilson et Vera Farmiga.

Le diable pour alibi, film documentaire réalisé par Chris Holt, interroge des témoins de l’époque et l’accusé lui-même, pour retracer les évènements et le procès de 1981 qui sont entrés dans l’histoire.

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