Un « devoir de visite » pour les pères dans les familles monoparentales ? Emmanuel Macron ouvre le débat

Dans un entretien à « Elle », Emmanuel Macron ouvre le débat sur un possible « devoir de visite » qui serait imposé aux pères dans les familles monoparentales.
Capture d’écran Elle Dans un entretien à « Elle », Emmanuel Macron ouvre le débat sur un possible « devoir de visite » qui serait imposé aux pères dans les familles monoparentales.

POLITIQUE - Sera-t-il un jour obligatoire de rendre visite et d’accompagner jusqu’à l’âge adulte les enfants lorsque les deux parents sont séparés ? Ce débat, c’est le chef de l’État Emmanuel Macron qui l’ouvre ce mardi 7 mai dans une vidéo diffusée par le magazine Elle. Le président de la République y évoque les familles monoparentales, très largement à la charge des femmes, expliquant que « c’est un devoir d’être parent, et que c’est un devoir qui ne s’arrête pas au moment du divorce ou de la séparation ».

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« Je veux qu’on puisse ouvrir ce débat, qui est au fond à la fois un débat sur la parentalité et un débat sur l’égalité entre les femmes et les hommes, qui est celui d’instaurer un devoir de visite, un devoir d’accompagnement jusqu’à l’âge adulte, des enfants », affirme le président dans la courte vidéo publiée sur les réseaux sociaux et que vous pouvez voir ci-dessous.

« Quand il y a un père, il faut qu’il exerce tous ses devoirs et que la maman, quand elle est dans cette situation-là, puisse exiger des visites régulières », poursuit le chef de l’État. Et de prendre pour exemple la nécessité que les pères participent aux réunions parents-profs et soit « partie prenante » de l’éducation de l’enfant.

Être parent « est un devoir qui ne s’arrête pas au moment du divorce ou de la séparation », insiste donc le chef de l’État, rappelant que 85 % des 1,7 million de familles monoparentales sont à la charge de femmes. Or il faut que les parents « exercent leurs responsabilités » à « deux », souligne-t-il.

Emmanuel Macron considère en effet qu’« y compris pour l’enfant, c’est mieux. Parce qu’un enfant qui ne voit jamais son père, c’est un enfant qui se sent abandonné » et « dont le développement affectif et éducatif n’est pas le même ».

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