Devenir bénévole aux Jeux olympiques de Paris 2024 ? Voici comment faire

France, Paris, 2022-05-18, Paris olympic games 2024 at the townhall, Photograph by Magali Cohen / Hans Lucas.
France, Paris, 2022-05-18, paris jeux olympiques 2024, jo, logo et drapeaux devant l hotel de ville, Photographie par Magali Cohen / Hans Lucas

ORGANISATION. Tout le monde peut participer. Le top départ pour être bénévole aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 approche : à partir de mars 2023, les plus de 18 ans pourront s’inscrire en ligne afin de devenir l’un des 45.000 « visages des Jeux ».

Un portail d’inscription sera lancé en mars, et non en février comme initialement pensé, pour une durée de six semaines. Il sera ouvert à tous et toutes à partir de 18 ans, sans condition de nationalité, parlant français et/ou anglais et qui disposeront d’au moins dix jours de leur temps à proposer à l’été 2024.

De leur côté, les fédérations sportives ont déjà commencé à pré-sélectionner des candidats, qui participeront ensuite à la sélection. Exception à la règle, certains mineurs pourront être volontaires, comme les ramasseurs de balle au tennis de table, à condition d’avoir été pré-identifiés par leur fédération.

« Il n’y a pas de quota » de bénévoles issus des fédérations sportives mais il y « aura un volume important venu du monde sportif » car « un tiers des missions » consiste à « être au service de la performance sportive », a expliqué au cours d’une conférence de presse le directeur délégué chargé des volontaires du comité d’organisation, Alexandre Morenon-Condé, qui a lui-même été bénévole lors des Jeux d’Athènes, en 2004, alors qu’il était étudiant.

Les éditions olympiques génèrent en général, a-t-il dit, entre 120.000 et 160.000 candidatures de bénévoles, qui seront « les visages des Jeux ».

Trente mille bénévoles seront affectés aux Jeux olympiques, 15.000 aux Jeux paralympiques.

Charte du volontariat

Tous ces bénévoles bénéficieront d’une protection juridique en cas d’accident. Leur activité, leur statut et leurs droits seront définis par « une charte du volontariat », qui détaille leurs missions mais également les tâches qui ne relèveront pas d’eux, notamment ce qui a trait à la sécurité ou à la santé.

Ainsi, la charte proscrit les tâches « liées à la manipulation de valeurs (par exemple de l’argent ou un sac à main), impliquant d’importantes responsabilités, liées à la sécurité ou présentant un caractère pénible, un risque d’exposition à une situation potentiellement sensible, ou dangereuse, nécessitant le port d’un dispositif de protection particulier de l’intégrité physique (tel qu’un casque de protection) ».

En clair : le bénévole n’est pas là pour conduire une ambulance, administrer un soin, ou remplir une mission de sécurité.

La charte prévoit aussi la durée maximale de travail (10 heures par jour et 48 heures hebdomadaires) et précise que les bénévoles ne pourront pas porter leur uniforme en dehors de leur mission. Les bénévoles bénéficieront d’un repas par jour et leurs frais de transports locaux seront pris en charge, a précisé Alexandre Morenon-Condé. En revanche, les frais d’hébergement seront à leur charge.

La plus grande partie des épreuves olympiques se dérouleront à Paris et en Ile-de-France, à l’exception de la voile (Marseille), du tir (Châteauroux), du basket pour les éliminatoires à Lille (sous réserve d’encore une validation), du foot dans plusieurs villes de France et du surf à Tahiti.

« Bien organiser le régime »

De son côté, Paris, ville hôte, recrutera 5.000 volontaires, a aussi précisé le responsable du programme, Julien Combret, qui viendront s’ajouter aux 45.000 sélectionnés par le comité d’organisation (Cojo). La Seine-Saint-Denis a elle lancé un programme en février dernier afin d’inciter des habitants du département pour à faire acte de candidature.

Interrogée la semaine dernière lors d’une audition au Sénat sur le régime juridique de ces bénévoles, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, a fait allusion à la « charte des volontaires, qui est un outil important, qui sera laissée en héritage à tous les grands événements sportifs internationaux », ajoutant qu’il y avait « la nécessité de très bien organiser le régime dans lequel ces bénévoles exerçaient leurs activités, leurs responsabilités ».

Elle a évoqué « une instruction » diffusée aux Ursaff (Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d’allocations familiales) concernant « les avantages en nature donnés aux bénévoles (nourriture et uniforme) » qui ne seront « pas assujettis à cotisations ».

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