Le deuxième jour du procès Dupond-Moretti tourne au match de boxe

Les mêmes trois coups théâtraux pour annoncer le début de l’audience, à 9 h 15. Un Éric Dupond-Moretti vêtu comme la veille mais dont le calme apparent observé lors du premier jour de son procès devant la Cour de justice de la République, lundi, a volé en éclats, au cours d’une audition de quatre heures qui a tourné au match de boxe, ce mardi.

Avant cela, le Garde des Sceaux est revenu longuement sur sa nomination place Vendôme, annoncée par un appel d’Emmanuel Macron, le 6 juillet 2020, à 16 heures. Il évoque sa « connaissance charnelle de la justice mais pas technocratique », à ce moment-là, et le tourbillon dans lequel il dit avoir été pris. « J’étais un peu perdu » au début. « C’est un grand bouleversement à titre personnel. (Il marque une pause) Je découvre la Chancellerie, ces lieux chargés d’histoire, qui m’écrasent. Comment je vais faire pour appliquer mes idées ? Comment constituer mon cabinet ? Je ne sais pas la différence entre un chef et un directeur de cabinet. Puis interviennent les Questions au gouvernement, le lendemain, je suis complètement désarçonné, "Ici on souffre en silence" me dit avec humour Richard Ferrand, le président de l’Assemblée. »

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