Deux humoristes français lourdement accusés, une comédienne parle à visage découvert : "Ça lui a bousillé la vie"

Le mouvement #MeToo touche aussi le milieu de l'humour et du stand-up. Une comédienne a fait part de son témoignage à "Mediapart" et rapporte des faits graves qui auraient été commis par deux célèbres humoristes, actuellement placés sous le statut de témoin assisté et qui nient les accusations.

Le cinéma n'est pas le seul à voir la parole se libérer. Depuis longtemps, des accusations sont portées dans le milieu de l'humour et du stand-up en particulier. Le site d'investigation Mediapart s'est intéressé de près à cet univers où l'on ne rit pas toujours, au regard des témoignages qui ont été recueillis sur le sujet. L'omerta y règne d'après l'enquête et les comportements sexistes peuvent laisser place à des agressions bien plus graves. Dans l'un des cas, il est question du comportement d'humoristes bien connus.

En s'intéressant au Paname Art Café, fondé en 2008 par Kader Aoun et dont le patron est actuellement Karim Kachour, un témoignage donne froid dans le dos. "Début 2024, d'une information judiciaire pour 'viol' visant deux artistes, Djimo et Lenny M'Bunga, piliers de la troupe du Paname" fait surface. "Les deux hommes sont actuellement placés sous le statut de témoin assisté, le premier pour 'viol commis en réunion', le second pour 'complicité de viol commis en réunion'", précise le parquet de Bobigny à Mediapart.

Elise Vigné parle à visage découvert

L'accusatrice est l'une des rares à parler en son nom. Il s'agit d'Elise Vigné, comédienne spécialisée dans le doublage. En 2015, en tant que régisseuse du comedy Club de Paname, elle fréquente régulièrement ses membres. Après une soirée alcoolisée avec les deux stand-uppers, elle a un rapport sexuel consenti avec Lenny M'Bunga.

Son comparse Djimo,...

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