Les deux détenus de Fleury-Mérogis évadés en forêt de Fontainebleau sont toujours dans la nature
Prétextant une envie pressante durant une sortie course à pied en forêt, les deux hommes se sont éloignés du groupe et ne sont jamais revenus. Une enquête pour évasion a été ouverte.
FAITS DIVERS - Les deux détenus de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, dans l’Essonne, qui se sont évadés mardi lors d’une sortie dans la forêt de Fontainebleau, dans le département voisin de Seine-et-Marne, sont toujours recherchés ce jeudi 14 septembre, a indiqué le parquet d’Évry, interrogé par l’AFP.
Le ministère public a ouvert une enquête pour évasion, confiée à la compagnie de gendarmerie d’Évry, et des mandats de recherche ont été lancés.
Les deux détenus en cavale participaient à une sortie « course à pied » avec d’autres détenus et des encadrants, selon une source proche du dossier. Prétextant une envie pressante, ils se sont éloignés et ne sont pas revenus, avait détaillé cette source. Ils se sont évadés dans les environs des Gorges de Franchard, selon une source policière.
Drogues et agression sexuelle
Concernant le profil des deux hommes dans la nature, l’un des détenus a été condamné pour infraction à la législation sur les stupéfiants et devait sortir en 2024. Le second purgeait une peine pour agression et exhibition sexuelles jusqu’en 2026, a précisé le ministère public.
Au total, huit détenus participaient à cette sortie en forêt, selon le secrétaire local de Force ouvrière à Fleury-Mérogis, Denis Kandassamy, qui a demandé « un meilleur encadrement de ces activités extra muros et une meilleure sélection des profils ». « Ce sont des permissions de sortie encadrées par l’Administration pénitentiaire et octroyées sur décision judiciaire », avait précisé le parquet.
En juin, un détenu s’était évadé de la prison de Fleury-Mérogis en utilisant une nacelle installée pour des travaux, avant d’être interpellé quelques heures plus tard.
Plus grand centre pénitentiaire d’Europe, la prison de Fleury-Mérogis accueillait 3 922 détenus au 1er août 2023, femmes et mineurs compris, pour 2 853 places, soit un taux d’occupation de 137,5 %, selon le ministère de la Justice.
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