Deux collaborateurs parlementaires LFI vêtus de keffieh à l’Assemblée exclus par Yaël Braun-Pivet

Les députés de gauche habillés aux couleurs du drapeau palestinien le 4 juin 2024.
GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP Les députés de gauche habillés aux couleurs du drapeau palestinien le 4 juin 2024.

POLITIQUE - L’agitation autour de la guerre à Gaza continue à l’Assemblée. Ce mardi 4 juin, deux collaborateurs parlementaires LFI vêtus de kieffieh ont été exclus de l’hémicycle par Yaël Braun-Pivet, a révélé Le Parisien confirmant une information de L’Opinion.

À l’Assemblée, le drapeau palestinien s’affiche doublement sur les bancs de la gauche

Ce mardi en début d’après-midi, des députés de gauche sont arrivés à l’Assemblée nationale habillés avec les couleurs du drapeau palestinine : vert, rouge et blanc. La députée LFI Rachel Kéké a pour sa part brandi un drapeau palestinien, comme l’avait fait son collègue Sébastien Delogu une semaine plus tôt. Il a été exclu 15 jours.

Quelques instants plus tard, ce sont les collaborateurs d’Ersilia Soudais et Thomas Portes qui ont été vus avec chacun un keffieh sur les épaules. Symbole depuis toujours de la cause palestinienne, le keffieh est plus particulièrement devenu celui du soutien aux habitants de la bande de Gaza en proie aux bombes israélienne depuis l’attaque subie par l’État hébreu le 7 octobre.

Périmètre sacré

Ces deux personnes se trouvaient dans « le périmètre sacré », situé entre l’entrée du bâtiment et l’hémicycle et où seuls les élus, leurs équipes et le personnel peuvent circuler, précise Le Parisien. Voyant les deux collaborateurs, Yaël Braun Pivet aurait très vite réagi et demandé aux huissiers de les faire sortir.

« Vous êtes soumis aux mêmes règles vestimentaires que vos députés », aurait-elle rappelé. Les élus doivent en effet porter une tenue neutre et ne pas exprimer d’opinions personnelles. Pourtant, souligne Le Parisien, l’un des deux collaborateurs épinglés aurait l’habitude de porter un kieffieh et n’aurait jamais été rappelé à l’ordre jusqu’à maintenant.

Dans un communiqué publié sur X, la CGT collaboratrices & collaborateurs parlementaires a regretté « que la présidente de l’Assemblée se préoccupe davantage de nos habits plutôt que de faire respecter le droit du travail », dénonçant l’opposition de la Présidence pour « la signature d’une convention collective, l’augmentation des salaires, et d’une grille indiciaire salariale ».

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