A destination de Jupiter, la mission Juice s'achèvera sur Ganymède

La sonde de l'Agence spatiale européenne doit décoller en avril 2023 à destination du système jovien. Au programme : mise en orbite autour de Jupiter, survols des lunes Europe, Ganymède et Callisto et fin de mission autour de Ganymède, le plus gros satellite du système solaire, que Juice étudiera en détails.

JUpiter ICy moon Explorer (ou Juice) sera la prochaine mission d’exploration de l’Agence spatiale européenne (ESA) à destination des lunes galiléennes de Jupiter. La sonde pourrait être lancée à partir du 13 avril 2023 par une fusée Ariane 5 depuis le site de Kourou, en Guyane. Après un long voyage, qui nécessitera l'assistance gravitationnelle, à plusieurs reprises, de la Terre et de Vénus, Juice entrera dans le système jovien pour étudier, en les survolant, Callisto, Ganymède et Europe. Elle finira sa mission autour de Ganymède auprès de laquelle elle restera en orbite durant une petite année.

Objectif Ganymède

Ganymède, avec un diamètre de 5268 km, est le plus gros satellite du système solaire. Il fait donc partie des quatre lunes de Jupiter, avec Europe, Io et Callisto, découvertes au 17e siècle par Galilée. Avec son relief varié, une structure interne complexe avec un noyau, un océan de subsurface et plusieurs autres caractéristiques uniques, "Ganymède intéresse toutes les communautés scientifiques concernées par la planétologie" souligne Olivier Grasset, du Laboratoire de Planétologie et Géosciences de Université. C'est lui qui, avec Michele Dougherty de l'Imperial College de Londres, a défendu le programme de la mission Juice auprès de l'ESA, dans les années 2010 ; elle constitue la première mission Large du programme Cosmic Vision de l'Agence.

Ce n'est pas la première fois que Ganymède sera étudiée par un engin terrestre : Voyager 1 a été la première mission à survoler le système satellitaire de Jupiter et elle a livré des images de sa surface glacée en 1979. Ces documents ont révélé une surface complexe, segmentée et fracturée, avec des zones sombres et d’autres plus lumineuses. En 1995, la sonde Galileo a été placée en orbite autour de Jupiter et a commencé, elle aussi, à renvoyer des images à haute résolution de la surface de Ganymède qui ont permis de compléter les données enregistrées par la sonde Voyager.

Ces explorations ont révélé "que Ganymède étai[...]

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