Des suspects arrêtés après les attentats de N'Djamena

N'DJAMENA (Reuters) - Les autorités tchadiennes ont annoncé mercredi l'arrestation de plusieurs suspects dans le cadre de l'enquête sur les attentats suicides commis lundi à N'Djamena et imputés aux islamistes nigérians de Boko Haram. Le bilan, désormais de 34 morts, a été revu à la hausse. Premier du genre dans la capitale tchadienne, le double attentat de lundi semble avoir été commis en représailles à l'implication de l'armée tchadienne dans l'offensive lancée contre la secte. "Il y a eu des progrès", s'est félicité le ministre tchadien de l'Intérieur, Abderahim Bireme Hamid. "Plusieurs suspects, entre cinq et six, ont été arrêtés. Le Premier ministre, Kalzeube Pahimi Deubet, a quant à lui annoncé que le port de la burqa serait désormais interdit par mesure de sécurité. "Des instructions ont été données aux services de sécurité d'entrer dans les marchés et de ramasser toutes les burqas qui y sont vendues et de les brûler", a-t-il ajouté. A Paris, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé en conseil des ministres que la force Barkhane engagée contre les islamistes de la bande sahélienne et dont le quartier général se trouve à N'Djamena, avait été placée en "alerte rouge". La sécurité a notamment été renforcée autour du lycée français de la capitale tchadienne. (Madjiasra Nako, avec Elizabeth Pineau à Paris, Jean-Philippe Lefief pour le service français)