Affrontements à Syrte et Benghazi en Libye, 42 morts

COMBATS ENTRE ISLAMISTES À SYRTE EN LIBYE

BENGHAZI, Libye (Reuters) - Au moins 42 personnes ont été tuées en Libye au cours de récents affrontements à Syrte et à Benhagzi entre des combattants du groupe Etat islamique, une organisation islamiste rivale et des membres des forces de l'ordre, a-t-on appris vendredi auprès d'habitants et des services de secours. Des combats se sont produits à Syrte, ville située à environ 500 km à l'est de la capitale, Tripoli, entre des djihadistes de l'EI et des membres d'une organisation salafiste rivale et des habitants armés qui ont lancé une attaque en début de semaine après la mort d'un prédicateur local. Selon des habitants de la ville passée sous le contrôle de Daech en février, les combats se sont poursuivis jusqu'à vendredi matin, avant de perdre en intensité lorsque les combattants de l'EI ont repris un quartier dont leurs rivaux avaient tenté de s'emparer. Aux alentours de midi, le calme était revenu et les riverains ont pu s'occuper des corps qui jonchaient les rues, parmi lesquels ceux de femmes et d'enfants. Toujours selon des habitants qui ont tous demandé à rester anonymes, les combats ont coûté la vie à 37 personnes en deux jours. Des affrontements similaires avaient eu lieu en juin à Derna, dans l'est du pays, conduisant à l'expulsion des troupes de l'EI de la ville par des islamistes armés rivaux alliés à des habitants agacés de voir arriver des combattants étrangers. L'EI a lancé cette semaine une nouvelle offensive pour tenter de reprendre Derna. Des combats ont également été signalés à Benghazi, grande ville de l'est libyen, où les combattants de l'EI ont mené une offensive contre des forces loyales au gouvernement reconnu par la communauté internationale. Cinq soldats ont été tués, sept blessés et trois véhicules militaires et un char détruits, rapportent des habitants et des membres des services de secours. La Libye est depuis un an en proie au chaos, deux gouvernements et deux Parlements se disputant le pouvoir et laissant le champ libre à l'EI et à d'autres groupes armés qui contrôlent certaines régions du pays. (Ayman al Warfalli, Simon Carraud et Pierre Sérisier pour le service français)