Derrière les 112 morts au Chili, des incendies volontaires ?

Outre l’état d’urgence, le président chilien, Gabriel Boric, a décrété deux jours de deuil national, lundi 5 et mardi 6 février, à la suite des intenses incendies qui ont fait 112 morts, selon le dernier bilan officiel.

La plupart des feux se sont déclarés dès vendredi 2 février et se concentrent dans la région de Valparaiso, au nord-ouest de Santiago, dans le centre du pays. Depuis plusieurs jours maintenant, cette région traverse une forte sécheresse et des températures inhabituelles frôlant les 40 °C.

“Il s’agit de la plus grande tragédie que nous avons vécue depuis le tremblement de terre du 27 février”, a déclaré dimanche Gabriel Boric, des propos repris notamment par le site Emol, en allusion au séisme du 27 février 2010 qui avait fait plus de 500 morts et disparus.

Le bilan des incendies pourrait encore augmenter. Dimanche soir, Macarena Ripamonti, maire de la célèbre ville touristique de Viña del Mar, de la conurbation de Valparaiso, faisait état, notamment dans le quotidien La Tercera, de “190 personnes disparues”.

SOURCE : IDE CHILE
SOURCE : IDE CHILE

La crainte de nouveaux départs de feu

Le gouverneur de la région de Valparaiso, Rodrigo Mundaca, a affirmé que certains incendies avaient été provoqués volontairement : “Il est clair qu’il y a eu un caractère intentionnel”, a-t-il affirmé dans le quotidien La Cuarta :

“Que personne ne doute que nous mettrons les responsables en prison [… ] Ces homicides ne resteront pas impunis.”

Il a ajouté que pour l’instant la priorité était “d’éteindre les incendies, de sauver des vies et d’éviter les pillages et les saccages”. Depuis Viña del Mar, dans certains quartiers, relate le site El País América, “des habitants s’organisent pour éviter les pillages […] et craignent de nouveaux départs de feu car les soupçons que des incendies ont été intentionnels n’ont pas été dissipés”.

Dans la nuit de dimanche à lundi, l’armée a annoncé la détention de deux suspects aux alentours du jardin botanique de Viña del Mar détruit dans sa quasi-totalité et “où sont mortes quatre personnes, dont deux femmes et deux mineurs”, écrit dans cet autre article La Tercera.

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