Les derniers secrets du Mont-Saint-Michel

Manche (50) 2013-Vue aerienne de l'abbaye du Mont Saint-Michel et de la baie à marée basse - Credit:Stephane COMPOINT / STEPHANE COMPOINT/ ONLYFRANCE.FR / Stephane COMPOINT/ONLYFRANCE.FR
Manche (50) 2013-Vue aerienne de l'abbaye du Mont Saint-Michel et de la baie à marée basse - Credit:Stephane COMPOINT / STEPHANE COMPOINT/ ONLYFRANCE.FR / Stephane COMPOINT/ONLYFRANCE.FR

Sa silhouette semble émerger d'un conte. Mirage de pierre, enlisé dans les sables à marée basse, forteresse flottant dans le ciel quand l'eau qui l'entoure se transforme en miroir... sa géométrie emprunte à la fois à la grâce modeste des stupas bouddhistes et à la solennelle simplicité des mausolées. Depuis plus de mille ans, le Mont-Saint-Michel se dissimule derrière cette aura de mystères.

Lorsque, en 708, l'évêque d'Avranches décide d'y implanter un sanctuaire dédié à l'archange qui hante ses rêves, le rocher qui se dresse dans la baie du Couesnon bascule dans une autre dimension. On fait venir des reliques de saint Michel du mont Gargan, en Italie, où il serait apparu à un paysan au Ve siècle. Les premiers pèlerins affluent.

Un sanctuaire important dès le VIIIe siècle

Lorsque les bénédictins fondent sur place un monastère, en 966, l'endroit gagne encore en prestige. Leur abbaye, où convergent les fidèles, se double en effet d'un scriptorium où sont produits quelques-uns des plus beaux livres de l'Occident. Cette double dimension d'épicentre religieux, où est vénérée une figure commune aux trois monothéismes, et de centre intellectuel au rayonnement européen... va faire la légende du Mont.

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