Dernier sprint avant un accord sur le nucléaire iranien ?

L’Iran et l’Union européenne ont annoncé la reprise des pourparlers nucléaires avec les États-Unis, lors d’une visite surprise à Téhéran du haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell. Les négociations étaient au point mort depuis mars, rappelle Al-Jazeera.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian et Josep Borrell ont annoncé, lors d’une conférence de presse à l’issue d’un entretien “long mais positif” samedi 26 juin, qu’ils étaient convenus que les pourparlers indirects entre Téhéran et Washington pour rétablir leur accord nucléaire de 2015 reprendraient dans quelques jours.

Un accord qui profiterait à la région et au monde

“Nous espérons que les Américains s’engageront cette fois de manière réaliste et équitable […] pour aboutir à un accord final”, a déclaré le chef de la diplomatie iranienne, cité par Al-Jazeera.

Borrell a également salué la reprise des pourparlers, affirmant qu’une restauration de l’accord sur le nucléaire iranien profiterait à la région et au monde.

Ce dernier round de négociations visera à “résoudre les derniers problèmes en suspens”, a-t-il affirmé dans une série de tweets après la conférence de presse, sans donner plus de détails, indique Al-Jazeera.

Borrell et son adjoint, Enrique Mora, ont également rencontré samedi à Téhéran le négociateur en chef sur le nucléaire, Ali Bagheri Kani, ainsi que le chef du conseil de la sécurité nationale iranien, Ali Shamkhani.

Blocage autour des Gardiens de la révolution

Les pourparlers de Vienne, visant à ressusciter l’accord historique de 2015, ont été suspendus le 11 mars, après près d’un an de négociations entre Téhéran et la communauté internationale.

Parmi les principaux points d’achoppement figure la demande iranienne du retrait des Gardiens de la révolution, unité d’élite de l’armée iranienne, de la liste américaine des organisations terroristes. Washington semble ne pas vouloir céder.

Les pasdarans (“Gardiens de la révolution”, en persan) ont été inscrits sur cette liste après que les États-Unis se sont unilatéralement retirés de l’accord sur le nucléaire, en 2018.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :