Démence : 40% des cas seraient évitables

Un rapport mondial détaille comment quatre cas de démence sur dix pourraient être évités en respectant certaines règles au quotidien.

Et si la démence n’était pas une fatalité ? Selon une récente étude, publiée dans The Lancet et présentée lors de la conférence internationale de l’Association Alzheimer, il serait possible de retarder ou de prévenir 40% des cas de démence en modifiant douze facteurs de risque pendant toute sa vie. Dans le monde, environ 50 millions de personnes souffrent de démence. Un chiffre qui devrait grimper à 152 millions d’ici 2050.

Parmi les facteurs à modifier, les chercheurs rapportent, notamment, les traumatismes crâniens, une consommation excessive d’alcool et l’exposition à la pollution atmosphérique. “Les autres facteurs de risque sont associés à 34% de tous les cas de démence. Les facteurs associés à la plus grande proportion de cas de démence dans la population sont une moindre éducation au début de la vie (7%), une perte auditive au milieu de la vie (8%) et le tabagisme plus tard dans la vie (5%)”, notent les auteurs de cette étude. Ce rapport a été rédigé par 28 experts de renommée mondiale.

Garder la forme

Une bonne nouvelle, les auteurs notent que la proportion de personnes âgées atteintes de démence a diminué depuis quelques années, certainement grâce à l'amélioration de l'éducation, de la nutrition, des soins de santé et des changements de mode de vie. “Notre rapport montre qu'il est du pouvoir des décideurs politiques et des individus de prévenir et de retarder une proportion importante de démence, avec la possibilité d'avoir un impact à chaque étape de la vie d'une personne”, a déclaré l'auteur principal, le professeur Gill Livingston, University College, Londres, Royaume-Uni.

Alors, pour prévenir le risque de démence, les auteurs formulent certaines recommandations. Tout d’abord, ils rappellent l’importance de maintenir une pression artérielle systolique de 130 mm Hg. Les experts encouragent à porter des aides auditives en cas de perte auditive. De plus, le rapport préconise de réduire l'exposition à la pollution atmosphérique et à la fumée du tabac. Il est par ailleurs recommandé de prévenir les traumatismes crâniens, de limiter la consommation d’alcool, d’arrêter de fumer, de mener une vie active, de fournir un niveau suffisant d’éducation à ses enfants et d’éviter au maximum l’obésité et le diabète.