Les demandes d'asile en forte hausse dans les pays riches

Montreuil, le 23 septembre 2013. Reportage sur la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) chargée d'octroyer le statut de réfugié aux étrangers menacés dans leur pays d'origine. SUR LA PHOTO : Requérante et son enfant devant la CNDA COMMANDE N° 2013-1080 ACCORDWEB *** Local Caption ***

La crise en Syrie et en Irak a donné lieu à «la pire crise humanitaire de notre ère» selon l'ONU.

Les demandes d’asile dans les pays riches ont bondi de 45% en 2014, portées par les conflits en Syrie et en Irak, avoisinant le record enregistré au début de la guerre en Bosnie-Herzégovine, selon les chiffres publiés jeudi par l’ONU. La situation dans ces deux pays a donné lieu à «la pire crise humanitaire de notre ère», a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Melissa Fleming, en conférence de presse.

Au total, 866 000 demandes d’asile ont été déposées l’an dernier dans 44 pays industrialisés, soit 45% de plus qu’en 2013. Elles atteignent ainsi presque le niveau record enregistré en 1992 au début de la guerre en Bosnie-Herzégovine (avec alors environ 900 000 demandes d’asile).

L’an dernier, 60% des demandeurs d’asile ont été enregistrés dans seulement cinq pays: Allemagne (173 100 demandes), Etats-Unis (121 200), Turquie (87 800), Suède (75 100) et Italie (63 700). Pour des questions méthodologiques, les statistiques turques ne prennent pas en compte les Syriens qui arrivent en Turquie car ils y obtiennent automatiquement un accueil provisoire dit «de groupe».

En quatre années de guerre, plus de 215.000 personnes ont été tuées en Syrie, 11,4 millions ont fui leur domicile. Et aucune amélioration ne se dessine, bien au contraire. Chaque jour apporte son lot d’abominations, commises notamment par le groupe jihadiste Etat islamique (EI). En 2014, les Syriens sont restés les demandeurs d’asile les plus nombreux, avec plus de 149 600 demandes (+166%). Et la tendance ne devrait pas s’inverser, souligne le HCR.

Nombre des 3,9 millions de réfugiés syriens installés dans les pays voisins, voyant que le conflit dans leur pays est loin de prendre fin, se décident désormais à venir en Europe pour offrir un meilleur avenir à leurs enfants. «C’est une nouvelle tendance», a averti Melissa Fleming, appelant les pays européens à plus (...)

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