Déjà condamné 12 fois pour délinquance routière, il provoque un nouvel accident et tue une femme de 96 ans

Déjà condamné 12 fois pour des infractions au code de la route, il provoque un accident mortel (illustration)

Ce jeudi 17 décembre s’ouvre à Béthune le procès d’un homme de 46 ans accusé d’avoir provoqué, sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants, un accident de la route qui a coûté la vie à une nonagénaire. Et l’individu n’en était pas à son coup d’essai, loin de là...

27 condamnations judiciaires, dont 12 pour des faits de délinquance routière. Ce casier judiciaire particulièrement étoffé n’a cependant pas empêché Christophe M., 46 ans, de commettre un nouvel écart il y a deux ans et demi, avec pour tragique conséquence le décès d’une femme de 96 ans.

“J'ai essayé de l'éviter mais il arrivait trop vite”

Ce soir-là, le 22 avril 2018, le multirécidiviste roule sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants, sans permis, ni assurance, sur une départementale du Pas-de-Calais lorsqu’il percute violemment une voiture arrivant en sens inverse. “J'ai essayé de l'éviter mais il arrivait trop vite, le choc a été très violent, la voiture a reculé de 12 mètres dans le fossé ! Les airbags ont explosé…”, raconte Jean-Luc Moreau, le conducteur du véhicule percuté par le chauffard, cité par Le Parisien.

Au moment de l’impact, le conducteur âgé de 73 ans revenait d’un repas de famille avec sa femme âgée de 70 ans et la mère de cette dernière, âgée de 96 ans. Suite à cet accident extrêmement violent, les époux sont transportés à l’hôpital de Lens, tandis que la belle-mère nonagénaire, dans un état grave, est amenée à Lille, où elle succombera à ses blessures quelques jours plus tard.

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Le suspect aggrave son cas

Deux ans et demi après les faits, le procès de Christophe M. a débuté à Béthune. Entre temps, l’enquête diligentée par le parquet a permis de mettre en lumière de nombreuses circonstances aggravantes pour le prévenu, qui a notamment tenté de fuir ses responsabilités juste après l’accident. Jean-Luc Moreau raconte ainsi que l’intéressé s’est approché du véhicule accidenté pour dire à ses occupants “qu'il n'était pas le conducteur du véhicule qui lui avait foncé dessus, mais qu'il dormait à l'arrière”.

“Le prévenu a usé de tous les stratagèmes pour tenter d'échapper à sa responsabilité. Il n'a pas hésité à prendre la fuite de l'hôpital le jour même et n'a été appréhendé que dix jours plus tard grâce au signalement d'un proche, explique de son côté l’avocat de la famille Moreau, cité par Le Parisien. Son attitude tout au long de la procédure d'instruction est à l'image de ses déclarations initiales, continuant de nier l'évidence et sa responsabilité dans cet accident.”

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“Le seul endroit où cet homme ne peut pas faire de mal, c'est en détention”

Les éléments dont disposent la justice sont toutefois accablants, et pourraient valoir une lourde condamnation au quadragénaire, d’autant plus que celui-ci est donc un délinquant multirécidiviste, avec ses 12 condamnations préalables (et ses 27 condamnations au total pour des délits de droit commun). Jusqu’ici cependant, rien d’aussi grave que cet homicide involontaire.

“Il serait ahurissant que la justice fasse l'objet d'une quelconque mansuétude. Cette femme ne méritait pas de mourir ce soir-là sur la route, rappelle l’avocat des parties civiles dans les colonnes du quotidien francilien. Il y avait déjà eu des signaux d'alerte avec douze condamnations. Le seul endroit où cet homme ne peut pas faire de mal, c'est en détention.”

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