David Lisnard président de l'AMF, un "camouflet" pour Emmanuel Macron

Emmanuel Macron photographié le 27 octobre au Quai Branly (illustration) (Photo: via Associated Press)
Emmanuel Macron photographié le 27 octobre au Quai Branly (illustration) (Photo: via Associated Press)

POLITIQUE - Une conséquence somme toute logique, au regard des enjeux de cette élection. Après la victoire du maire LR David Lisnard à la présidence de l’Association des maires de France ce mercredi 17 novembre, plusieurs cadres du parti de droite savourent ce qui est perçu comme une défaite du macronisme. Ce jeudi 18 octobre sur RTL, Valérie Pécresse, candidate au Congrès LR, n’a pas retenu ses coups.

“C’est un camouflet pour Emmanuel Macron, qui a voulu mettre au pas les maires de France”, a taclé la présidente de la région Île-de-France, alors que le maire de Cannes l’a emporté face au maire de Sceaux Philippe Laurent, jugé “macron-compatioble”. Avant elle, un autre prétendant à l’investiture des Républicains, Éric Ciotti, avait également dégainé sur Twitter.

”L’élection de David Lisnard signe le Waterloo du macronisme. Il ne restera que du prétendu nouveau monde le mépris des territoires et des Français”, a réagi le député des Alpes-Maritimes, avant de régler quelques comptes personnels à l’égard d’ancien LR ayant franchi le Rubicon de la macron-compatibilité: “Je remercie chaleureusement Renaud Muselier et Christian Estrosi pour leur contribution décisive à l’élection de David Lisnard. Leur soutien au candidat macroniste aura offert à Emmanuel Macron une défaite historique”.

“Monsieur Macron, votre tentative a échoué”, a renchéri le vice-président national des Républicains Gilles Platret, par ailleurs maire de Chalons-sur-Saône. “Notre vieille association reste indépendante au service exclusif des communes”, a-t-il ajouté. À noter qu’il n’y a pas que chez Les Républicains qu’on profite de l’issue de ce vote pour taper sur le chef de l’État. Du côté du Rassemblement national, Marine Le Pen estime que “l’élection de David Lisnard à la tête de l’AMF constitue une lourde défaite pour Emmanuel Macron”.

Même interprétation pour le sudiste Philippe Vardon qui, comme Éric Ciotti, en profite pour tacler ses adversaires provençaux, Renaud Muselier et Christian Estrosi. “Ne nous y trompons pas: dans cette affaire ce sont eux qui jouaient la carte des manœuvres politiciennes et partisanes”, a estimé l’élu Niçois.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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