Yahoo Actualités "Pas d'autre solution": Le Drian appelle à accélérer dans la reconnaissance d'un État palestinien
"Il faut accélérer." Alors qu'un accord de cessez-le-feu a été présenté par les États-Unis pour mettre fin au conflit qui oppose Israël au Hamas, Jean-Yves Le Drian, invité ce dimanche 2 juin de BFMTV, appelle à "accélérer" dans la reconnaissance d'un État palestinien.
L'ancien ministre des Affaires étrangères, jugeant "fragile" la solution à deux États, estime qu'il faut aller plus vite. D'abord, en raison de "forces qui combattent cette solution", à savoir le Hamas et une partie de l'extrême droite israélienne. Mais aussi "pour donner au peuple palestinien une perspective". Avant de préciser: "Il n'y a rien de pire qu’un peuple sans destin et sans horizon. Sinon, il risque de tomber dans le terrorisme. Il faut donner une autre perspective que le Hamas. Cette reconnaissance doit évidemment se faire avec l'Autorité palestinienne."
"Il n’y a pas d’autre solution. Tout le monde le reconnaît depuis les accords d’Oslo, depuis 1993. Il faut se mettre en situation de faire vivre ce projet", martèle-t-il encore.
"Un carnage" à Rafah
Pour Jean-Yves Le Drian, il faut également "procéder en urgence à la mise en œuvre" du plan américain. "Il devrait permettre à ce que des négociations aient lieu pour aboutir au cessez-le-feu et à la libération des otages, explique-t-il. Il est indispensable pour tout le monde, indispensable pour la sécurité de la région, pour l'avenir d’Israël et pour le peuple palestinien qui est traumatisé et meurtri par tout ce qu’il se passe."
L'ancien ministre des Affaires étrangères affirme, par ailleurs, que les récents bombardements d'Israël sur la bande de Gaza ne servent pas "son intérêt" et qu'ils n'avaient "pas lieu d'être". "J’ai perçu cela comme un carnage. Après il y a eu des explications, mais dans cette atmosphère-là, elles ne satisfont personne", a-t-il ajouté.
Des bombardements israéliens meurtriers ont encore ciblé ce dimanche la bande de Gaza, notamment la ville de Rafah, au lendemain d'un appel des médiateurs internationaux à Israël et au Hamas pour conclure un cessez-le-feu, après bientôt huit mois de guerre.
