Darmanin dénonce les slogans de l’Action française lors de sa manifestation à Paris

Près de 500 militants de l’Action française, un parti royaliste d’extrême-droite, se sont rassemblés en l’honneur de Jeanne d’Arc ce dimanche 14 mai à Paris.
Près de 500 militants de l’Action française, un parti royaliste d’extrême-droite, se sont rassemblés en l’honneur de Jeanne d’Arc ce dimanche 14 mai à Paris.

ULTRADROITE - « Darmanin reviens, l’Action française en a besoin ». Environ 500 personnes ont défilé ce dimanche 14 mai à Paris à l’appel du mouvement royaliste de l’Action française pour rendre hommage à Jeanne d’Arc, au lendemain de la levée de l’interdiction de la manifestation par le Tribunal administratif. Un rassemblement qualifié de « nauséabond » par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Placés derrière une large banderole « Cortège traditionnel de Jeanne d’Arc », une grande majorité d’hommes, de tous âges, pour certains coiffés de bérets, d’autres portant un brassard bleu blanc rouge, ont descendu le boulevard de l’Opéra avant de rejoindre en quarante minutes la statue équestre de Jeanne d’Arc, place des Pyramides, dans le 1er arrondissement de la capitale.

« L’extrême droite a encore montré son visage nauséabond »

Certains ont repris des slogans comme « Action ? Française ! Vive le roi » ou « Jeanne d’Arc à Paris, à bas la République ». Malicieusement, certains ont même appelé Gérald Darmanin à venir en aide à l’Action Française et la rejoindre à nouveau, lui qui, en 2008, collaborait avec le mensuel Politique magazine, organe de presse du mouvement royaliste.

S’il n’y a pas répondu directement, le ministre de l’Intérieur a tenu à réagir sur les réseaux sociaux. « Les attaques contre la République sont inacceptables : l’extrême droite a encore montré son visage nauséabond », a-t-il condamné sur Twitter dans la soirée. « Voilà pourquoi nous avions demandé l’interdiction de cette manifestation », a-t-il ajouté.

Des gerbes de fleurs ont été déposées au pied de la statue en bronze doré, avant différentes prises de parole. « À nouveau comme au temps de Jeanne, la France est en danger », a notamment lancé Henri Bec, président du mouvement Restauration nationale. Peu avant midi, la manifestation s’est dispersée dans le calme.

Un colloque également autorisé samedi

Elle avait été initialement interdite par la Préfecture de police, en application d’une consigne du ministre de l’Intérieur qui souhaitait interdire tout rassemblement « de l’ultradroite ou de l’extrême droite » après une manifestation polémique de militants d’ultradroite le 6 mai à Paris.

Mais la manifestation de l’Action française a pu finalement avoir lieu après une décision du Tribunal administratif rendue samedi en début de soirée, se basant sur la liberté de manifester. Le tribunal administratif avait également autorisé la tenue d’un colloque de l’Action française samedi à Paris.

« On a défendu le droit de manifester en s’appuyant sur le droit français et la jurisprudence », a souligné Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française. « Il n’y a jamais eu d’incident. Ce n’est pas une manifestation revendicative, on rend honneur à Jeanne d’arc. L’extrême gauche dit qu’on est une menace à l’ordre public, nous n’avons jamais rien cassé. On est un parti qui défend l’ordre », a-t-il soutenu.

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