Darmanin à l’Élysée en 2027 ? À La Baule, on a demandé l’avis des Sarkozystes

POLITIQUE - Une foule digne des grands jours. Comme Julien, 48 ans, ils sont des centaines de Baulois et de vacanciers à faire la queue ce mardi 22 août devant la Maison de la presse de la Baule. Tous sont venus chercher leur précieux exemplaire du Temps des combats (Fayard), deuxième tome des mémoires de Nicolas Sarkozy, venu y donner sa première séance de dédicaces.

Accueilli comme une rock star dans une ville qu’il aime et qui le lui rend bien, l’ancien président a enchaîné les signatures de ce livre, qui fait déjà tant parler de lui. Critiqué pour ses positions sur la Russie, le président s’épanche aussi sur l’avenir du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, à qui il « souhaite » d’accéder à l’Élysée.

Parmi ses lecteurs interrogés dans la file d’attente, beaucoup apprécient les qualités du ministre, dont ils voient de nombreuses ressemblances avec l’ancien président de droite. « Les deux ont eu le même poste, ils ont eu des émeutes, rappelle Timoté, 18 ans. Tous les deux n’ont pas cédé. Ils ont des phrases chocs, des propositions chocs, ils sont clivants c’est vrai, mais ils sont intéressants. »

« Si Sarkozy dit de voter Tartempion, je vote Tartempion »

Pourtant, beaucoup préfèrent se laisser le temps des quatre ans à venir, et laisser la chance à un nouveau potentiel visage venu de la droite, avant de se prononcer. « Macron, il est arrivé à deux ans, voire un an des élections… », note Romain, 20 ans. Pour d’autres, la parole de Nicolas Sarkozy sera toujours entendue, à l’instar de Julien, 48 ans, « fan » de la première heure. « Si Sarkozy dit de voter Tartempion, je vote Tartempion, c’est clair. »

Une sortie de livre avec ses punchlines politiques qui n’ont rien d’anodin, alors que le calendrier judiciaire de l’ancien président de la République est chargé. Condamné en appel à trois ans de prison dont un ferme dans l’affaire dite « des écoutes » en mai - il s’est pourvu en cassation, un autre procès l’attend cet automne. Condamné en 2021 en première instance à un an de prison ferme pour « financement illégal de campagne électorale » (celle de 2012, affaire dite Bygmalion), il affrontera le procès en appel durant un mois en novembre prochain.

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