Daniel Craig voulait tuer James Bond en 2006 dès « Casino Royale »

CINEMA - La mort de James Bond dans le dernier opus Mourir peut attendre sorti en 2021 n’était pas une surprise. En tout cas pas pour l’acteur Daniel Craig. Dans une interview publiée dans le Times dimanche 11 décembre, l’interprète du plus célèbre des agents secrets du cinéma a en effet révélé qu’il avait imaginé la mort de son personnage dès la sortie du premier film de son cru, Casino Royale, en 2006. Un moyen de libérer la franchise selon lui, et de permettre un nouveau départ.

D’après le Britannique, la décision a été prise juste après la première de Casino Royale à Berlin, au détour d’un trajet en voiture avec la réalisatrice, Barbara Broccoli. « Je pensais vraiment que je ferais un film James Bond, puis que ce serait fini. Mais à ce moment-là, nous savions également que nous avions un tube entre nos mains, a déclaré Daniel Craig. J’en ai réalisé l’énormité, alors j’ai dit à Barbara : “Combien d’autres ? Trois ? Quatre ? Elle a dit, “Quatre !” J’ai dit : “D’accord. Alors puis-je le faire mourir ? Elle a dit oui.” »

A la sortie de Mourir peut attendre en 2021, la mort de James Bond avait pris tout le monde de court, malgré un titre finalement assez révélateur. C’était la première fois que 007, agent imbattable au service de la Reine d’Angleterre, succombait à ses blessures au cinéma depuis la sortie du premier opus James Bond 007 contre Dr No, en 1962.

« On a dû le faire en secret »

« Si nous tuons James Bond, nous pouvons recommencer », a expliqué la star. Au départ, son pragmatisme n’était pas nécessairement au goût de MGM. « Mais de quoi vous parlez ? Vous êtes fou ? », aurait réagi la production à l’annonce de Daniel Craig et Barbara Broccoli. « Il y avait beaucoup de réticence, alors on a dû le faire en secret », assure l’acteur.

Après cinq films dans la peau de James Bond, Daniel Craig indique avoir eu beaucoup de mal à aborder la mort de l’agent de manière « crédible » dans Mourir peut attendre. Le travail de la scénariste Phoebe Waller-Bridge, qui a imaginé la scène finale, lui aura finalement permis d’y arriver : après avoir été infecté par des nanorobots, 007 finira par se sacrifier pour ne pas provoquer la mort de sa femme et de sa fille, interprétée par Léa Seidoux.

« Nous devions trouver un moyen de faire en sorte que sa mort ne soit pas un choix, mais une obligation, a justifié Daniel Craig. La vraie tragédie, c’est quand vous n’avez absolument pas le choix. »

Ce n’est pas la première fois que Daniel Craig évoque l’abandon du rôle de James Bond. En 2016, après son quatrième film, Spectre, l’acteur avait notamment déclaré à Time Out qu’il préférait « se couper les veines » plutôt que de rejouer le personnage, même « s’il lui manquerait terriblement ». Il aura finalement obtenu gain de cause.

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