Danemark : un divorce selon la charia fait scandale

Prière dans une mosquée de Copenhague le 24 mai 2020.
Prière dans une mosquée de Copenhague le 24 mai 2020.

À Odense, berceau du célèbre conteur danois Hans Christian Andersen, le maire, Peter Rahbæk Juel, vit « un mauvais conte de fées en plein XXIe siècle ». Un imam a envoyé une onde de choc dans sa ville et dans le royaume scandinave en élaborant un acte de divorce selon la charia. « J'ai eu mal au ventre à la lecture de ce document » en arabe signé par l'imam danois Abou Bashar, alias Mohamad Al-Khaled Samha, confie l'édile.

D'origine syrienne, le religieux est une figure controversée au Danemark. Il fait partie d'une délégation de religieux qui s'était rendue fin 2005 en Égypte, au Liban et en Syrie pour mobiliser des soutiens à un mouvement de protestations contre la publication de 12 caricatures de Mahomet publiées quelques mois plus tôt dans le quotidien Jyllands-Posten.

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Dans l'affaire du divorce, un document de trois pages en arabe, révélé par le journal Berlingske Tidende, indique que la jeune femme souhaitant divorcer a accepté une série de conditions basées sur la charia, notamment le paiement de 75 000 couronnes (10 000 euros) à son ex-mari, correspondant à la dot du mariage.

Elle s'engage par ailleurs à perdre la garde de ses deux enfants si elle épouse un autre homme [?], si elle déménage à plus de 130 kilomètres de son ancien domicile à Vollsmose (banlieue d'Aarhus) ou si elle adopte un comportement qui porte atteinte à son honneur et à celui de sa famille. Le divorce sera également [...] Lire la suite