Damas prié de coopérer aux missions humanitaires

GENEVE (Reuters) - Des convois d'aide ont rallié jeudi quatre villes de Syrie, mais le gouvernement continue à refuser l'accès à six villes assiégées et s'oppose à la livraison de matériel médical, a annoncé jeudi Jan Egeland, qui préside le groupe de travail humanitaire des Nations unies sur la Syrie. Ces convois dont le départ a été repoussé de deux jours en raison de combats ont été dépêchés à Zabadani, Foua, Koufreya et Madaya, a précisé Jan Egeland après avoir présidé une réunion à Genève de pays impliqués dans le processus de paix en Syrie. Selon le diplomate norvégien, Damas doit répondre dans un délai de sept jours à une requête lui demandant d'autoriser l'accès des convois à six secteurs toujours assiégés par les forces gouvernementales, dans le but de venir en aide d'ici la fin avril à 1,1 million de personnes et de vacciner les enfants. "Nous avons vraiment besoin que le gouvernement syrien nous aide dans le domaine médical. Pourquoi ne peut-on pas envoyer des vitamines et des antibiotiques, des médecins et des infirmières dans ces secteurs ? J'espère que nous allons avancer là-dessus dans nos discussions avec le gouvernement", a déclaré Jan Egeland. "Il s'agit d'une violation du droit international (...) Je ne comprends pas pourquoi on ne peut pas y aller. Même les combattants blessés ont droit à des soins, en vertu du droit international", a-t-il souligné. Les Nations unies veulent également tenter de nouveau de larguer des vivres sur Daïr az Zour, ville de l'Est syrien assiégée par le groupe Etat islamique, après l'échec d'une première tentative le mois dernier. (Tom Miles, Jean-Philippe Lefief et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)