D’où vient la conviction d’être une fille ou un garçon ?

Elle repose en effet sur le sexe déterminé par les chromosomes et par lequel les parents désignent leur enfant. Mais elle se définit aussi en fonction des rôles attribués au masculin et au féminin par la société et la famille dans lesquelles l’enfant grandit. Enfin, s’imbriquent des aspects subjectifs : le sentiment d’appartenance à un sexe et l’appropriation individuelle des codes de masculinité ou de féminité socialement définis. C’est une construction à la fois très personnelle et très influencée par l’environnement social de l’individu. Dès l'âge de 6-7 ans, et plus encore à la préadolescence, certains enfants peuvent ressentir une discordance entre leur sexe assigné à la naissance et leur identité sexuée. Cette transidentité ne s’exprime pas simplement par des comportements considérés comme hors normes, tels que l’envie d’essayer des robes pour un garçon ou une préférence pour des activités sportives réputées masculines pour une fille. Il s’agit d’une prise de conscience troublante qui peut générer angoisse et dépression. D'autre part, certaines personnes peuvent, dès le plus jeune âge ou plus tard dans leur vie, ne pas se reconnaître dans l’une ou l’autre des catégories et ne se sentir pleinement ni fille ni garçon. On parle depuis le début des années 2000 de non-binarité pour définir cette identité en décrochage avec la dichotomie homme/femme traditionnelle. Et si le terme est récent, il reflète un sentiment de malaise dans son genre qui, lui, n’est pas nouveau.

Si le sexe (...)

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