Déshabillée

Chantal Thomass On a retrouvé la créatrice de sous-vêtements gentiment sexy, inchangée et toujours d’attaque.

Chantal Thomass nous évoquait des soutifs de petite bourgeoise un peu délurée. Des bouts de dentelle à la mode dans le XVIe arrondissement dans les années 2000. On pensait que tout ça avait disparu de la circulation, la marque et la dame qui va avec. Mais on pensait mal. Non seulement parce que Chantal Thomass - la marque et la dame - existe toujours mais, en plus, sa lingerie fine continuerait de plaire à des gamines de 18 ans. «C’est une espèce de rêve de féminité», souffle son attachée de presse, dont la fonction n’est pas de faire dans la demi-mesure. Sur la terrasse d’un hôtel près des Tuileries, à Paris, Chantal Thomass, vêtue de noir et blanc comme on la connaît, arbore sa frange toujours impeccablement rectiligne. La même qu’il y a quarante ans. On se dit qu’elle a peut-être trouvé la clé de la longévité.

Fille d’une couturière et d’un ingénieur, elle détonnait déjà dans les années 70, en pleine vague féministe, avec sa toute première collection de dessous à l’esprit boudoir alors aux antipodes des codes plus fonctionnels de l’époque. «Des trucs de dame», comme elle dit. Une vraie petite révolution en forme de corsets, porte-jarretelles et autres bas agrémentés de nœuds, érigés en accessoires de mode, dans cette «génération Birkin» qui ne «portait pas de soutifs». Ce sera la première à exposer ses «dessous-dessus» sur les podiums en 1975, lors d’un défilé de prêt-à-porter.

Aujourd’hui encore, on sent chez elle un vague à l’âme, une nostalgie des eighties.«On avait une liberté dans ces années-là… Quand on était partis au Mexique avec nos copains, on était tous à poil !» Avec ses potes justement, parmi lesquels Mugler («il a tellement changé»), Kenzo, qu’elle jure toujours fréquenter, Montana et Castelbajac («on ne se voit pas très souvent mais on s’aime»), elle passe ses nuits au Palace de l’ère Fabrice Emaer à la fin des années 70. «The place to be» (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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