«Le dérèglement du climat pourrait conduire à une augmentation du risque d'infection au VIH»

Des hommes et des femmes font la queue lors d'une distribution du Programme alimentaire mondial le 14 juillet 2016 à Katse, une communauté rurale du Lesotho, frappée par de longs mois de sécheresse.

Publiée dans le revue «Plos One», une nouvelle étude examine les conséquences du changement climatique sur l'épidémie du VIH, en particulier en Afrique australe. Son auteure, l'épidémiologiste américaine Andrea Low, a répondu aux questions de «Libération».

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Les conséquences sanitaires du changement climatique sont aujourd’hui de mieux en mieux documentées. Multiplication des crises alimentaires, recrudescence de certaines épidémies et des maladies cardio-vasculaires, stress thermiques engendrés par les vagues de chaleur : le dérèglement du climat est même considéré par les scientifiques comme «la plus grande menace mondiale pour la santé publique au XXIe siècle».

Dans les régions particulièrement touchées par l’instabilité climatique – en Afrique par exemple – et où sévissent les grandes pandémies, comme le paludisme ou le VIH, ces risques sont pris très au sérieux. En effet, étude après étude, des scientifiques ont constaté une augmentation du nombre de contaminations au VIH lors d’événements extrêmes liés à l’instabilité climatique. De nouveaux travaux publiés dans la revue Plos One mi-janvier vont dans ce sens. Leur auteure, l’épidémiologiste américaine Andrea Low, y met en évidence la plus forte prévalence du virus pour les jeunes femmes lors des vagues de sécheresse en Afrique australe et appelle à prendre en compte ces résultats dans les politiques d’adaptation au changement climatique pour contenir l’épidémie, notamment au sein des populations les plus vulnérables des communautés rurales.

Quels sont, selon vos travaux, les effets du changement climatique sur l’épidémie du VIH ?

De nombreux travaux montrent que le dérèglement du climat peut conduire à des changements de comportements augmentant les risques d’infection au VIH. Marshall Burke [professeur adjoint au département de la science du système Terre à Stanford, ndlr] attribue par exemple 11 % des contaminations au (...)

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