Ces députés RN assument ce « slogan » misogyne visant Sandrine Rousseau et Marine Tondelier
Christophe Barthes, Julien Rancoule et Frédéric Falcon ont posé devant une pancarte affichant le message : « Va faire la soupe salope ». Il vise directement les deux responsables écolos.
POLITIQUE - L’intention est tellement limpide que la photo a été prise sous plusieurs angles. Les députés RN de l’Aude Christophe Barthes, Julien Rancoule et Frédéric Falcon ont posé vendredi 26 janvier sur un blocage à Narbonne organisé par des agriculteurs en colère, devant une pancarte affichant : « va faire la soupe salope ». Deux d’entre eux ont ensuite publié ce souvenir sur leurs réseaux sociaux.
Or, outre la teneur misogyne du message, il s’agit en réalité d’une insulte visant les écologistes Sandrine Rousseau (députée de Paris) et Marine Tondelier (secrétaire nationale du parti écologiste). La référence est issue d’un échange mouvementé entre les deux intéressées et des viticulteurs de l’Aude au mois de juin. « Va faire la soupe salope », avait lancé un vigneron, alors que les deux intéressées tentaient d’instaurer un dialogue. Ce qui avait fait réagir jusqu’au ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu.
Quelques mois plus tard, les trois députés d’extrême droite, n’ignorant pas la référence, posent devant une pancarte affichant ces mêmes insultes, ceints de leur écharpe tricolore, comme le montre cette photo de Christophe Barthès. Julien Rancoule avait également publié une photo similaire sur le réseau social X (anciennement Twitter) avant de la supprimer. En revanche, celle-ci est toujours visible sur son compte Instagram.
Toujours à la manifestation en soutien aux agriculteurs à Narbonne ! pic.twitter.com/CEq4fmbCzE
— Christophe Barthès (@BarthesChristop) January 26, 2024
Il faut dire que l’intéressé assume parfaitement, en expliquant auprès de L’Indépendant que « l’inscription sur la pancarte est devenue un slogan ». Ce qui suffit, selon lui, à se l’approprier, si insultant et misogyne soit-il. « Nous n’aurions pas utilisé les termes employés évidemment, mais c’est un cri de colère de paysans qui travaillent dur pour une misère et qui se font, eux par contre, constamment insulter d’assassins et de pollueurs par les écologistes extrémistes », a-t-il ajouté. En réponse, Sandrine Rousseau a réagi ce samedi 27 janvier, en estimant que cet épisode démontre que « le fascisme est une contre-révolution masculiniste ».
VIDÉO - Macron n'a "aucun regret" d'avoir défendu la "présomption d'innocence" de Depardieu