Les députés Liot écartés de « l’initiative politique d’ampleur » voulue par Emmanuel Macron

Bertrand Pancher, président du groupe LIOT, et Charles de Courson photographiés au Parlement le 7 juin (illustration)
Bertrand Pancher, président du groupe LIOT, et Charles de Courson photographiés au Parlement le 7 juin (illustration)

POLITIQUE - Le petit groupe parlementaire qui a donné de grandes sueurs froides à la Macronie voit rouge. Le groupe Liot, auteur de la motion de censure ayant failli renverser le gouvernement lors de la réforme des retraites, a dénoncé ce lundi 28 août leur mise à l’écart de « l’initiative politique d’ampleur » annoncée par Emmanuel Macron.

« Après avoir déclaré ne pas vouloir inviter le RN et LFI, puis changé d’avis, le Président de la République a fait le choix de ne pas convier le groupe Liot pourtant composé de 21 députés des mouvements RPS [Régions et Peuples solidaires], UDI, Nouveau Centre et Utiles à son ’’après-midi de travail en commun’ prévue le 30 août », dénonce le groupe dans un communiqué transmis à l’AFP.

« Alors que cette réunion doit évoquer ’des textes législatifs bâtis ensemble’ au Parlement ou par la voie référendaire, le fait de ne pas convier les groupes parlementaires est un mauvais signal. Il affaiblit, une fois encore, le rôle du Parlement et va à l’encontre des objectifs fixés par le Président lui-même, de dépassement des clivages et des blocages » , poursuit le groupe, qui voit dans cette décision une représaille liée à ses activités parlementaires.

« Mesure de rétorsion »

« Le groupe Liot est, depuis sa constitution, un ’groupe d’opposition et de propositions’. (...) Aussi, nous regrettons cet ostracisme qui apparaît comme une mesure de rétorsion à notre opposition à la réforme des retraites et au dépôt d’une motion de censure, en mars dernier », conclut le groupe présidé par le député de la Meuse Bertrand Pancher.

Alors qu’Emmanuel Macron avait cité Liot comme possible partenaire pour une « alliance » sur certains textes lors d’une interview télévisée à l’automne, le groupe a été en pointe dans l’opposition à la réforme des retraites, que ce soit dans sa forme (budgétaire) que dans le fond.

Une position à la jonction de la NUPES et des Républicains qui les avait conduits à déposer motion de censure « transpartisane », qui avait manqué de neuf voix de faire chuter Élisabeth Borne. Puis le petit groupe centriste a cristallisé les tensions lorsqu’il a essayé (en vain) d’inscrire sa proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites à l’ordre du jour de l’Assemblée.

Pour rappel, Emmanuel Macron a annoncé dans Le Point vouloir réunir « toutes les forces politiques représentées » au Parlement, afin de bâtir « ensemble » des textes législatifs et d’ouvrir la voie, « le cas échéant », à des référendums. Sans Liot, donc.

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