Les députés européens approuvent une loi sur la liberté des médias

“Voilà la preuve que l’UE ne sous-estime pas les risques encourus par la liberté des médias et donc par la démocratie sur notre continent.” C’est avec ces mots que le quotidien de centre gauche La Repubblica salue le vote qui a eu lieu, mercredi 13 mars, au Parlement européen. Celui-ci vient de sceller l’approbation par les députés des 27 États membres de la loi sur la liberté des médias, un règlement proposé en septembre 2022 par la Commission, qui se fixe pour objectif de “protéger la presse du pouvoir politique et de favoriser le pluralisme à l’intérieur de l’UE”, résume Politico.

Concrètement, cette nouvelle législation introduira “des exigences de transparence concernant la propriété des médias, des procédures de contrôle de la concentration des médias [notamment avec la création d’un organisme de surveillance], ainsi qu’une nouvelle couche de protection pour les organes d’information contre les décisions arbitraires de retrait prises par les grandes plateformes en ligne”. Cela signifie, par exemple, que Facebook et Instagram ne pourront pas supprimer des contenus de médias indépendants à leur guise sans en rendre compte. Enfin, le nouveau règlement prévoit que lorsqu’un média reçoit de l’argent d’un État, y compris extérieur à l’UE, il devra également le notifier.

Néanmoins, c’est une autre partie du règlement en question qui, depuis sa présentation par la Commission, a soulevé le plus de controverses. En effet, le texte établit aussi l’interdiction de déployer des technologies de surveillance, comme des logiciels espions, dans des appareils utilisés par des journalistes. Or, tous les États n’étaient pas d’accord sur ce point, puisque, comme nous l’apprend le média maltais The Shift, “des fuites du procès-verbal d’une réunion du Conseil de l’UE ont montré que Malte, l’Italie, la France, la Finlande, la Grèce, Chypre et la Suède ont tous insisté sur le maintien d’un paragraphe contenant une exception à l’interdiction d’espionner les journalistes lorsque la ‘protection de la sécurité nationale’ est concernée.”

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