La députée Sandrine Josso, droguée à son insu et de retour à l’Assemblée, veut alerter sur le fléau de la soumission chimique

La députée MoDem Sandrine Josso (ici le 12 octobre 2023) revient l’Assemblée nationale et compte interpeller le gouvernement sur le fléau de la soumission chimique
BERTRAND GUAY / AFP La députée MoDem Sandrine Josso (ici le 12 octobre 2023) revient l’Assemblée nationale et compte interpeller le gouvernement sur le fléau de la soumission chimique

POLITIQUE - Revenir et dénoncer. Deux mois après une soirée où elle a « cru mourir », la députée MoDem Sandrine Josso, en mi-temps thérapeutique, s’apprête à faire son retour sur les bancs de l’Assemblée nationale ce mardi 16 janvier. Celle qui a porté plainte le 15 novembre dernier contre le sénateur Joël Guerriau, qu’elle l’accuse de l’avoir droguée à son insu dans le but de la violer, revient dans les colonnes du Parisien, sur ces quelques heures où « tout a été très vite ». Surtout, l’élue veut interpeller sur les dangers méconnus de la soumission chimique.

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La députée prévoit en particulier de prendre la parole lors de la traditionnelle session de questions au gouvernement, la première de l’ère Gabriel Attal après le remaniement ministériel. La parlementaire plaide aussi pour la mise en place d’une mission gouvernementale afin de chiffrer le phénomène.

« Fléau mal connu donc sous-évalué »

Si elle dit aller « de mieux en mieux », la députée de Loire-Atlantique de 48 ans raconte avoir « été très secouée » et souffrir « encore de stress post-traumatique ». Lors de cette soirée elle est invitée à boire un verre chez celui qu’elle considérait encore comme un ami mais rapidement elle est prise de tremblements et de palpitations et quitte le domicile du sénateur. Peu après, de l’ecstasy est retrouvée dans ses analyses médicales.

Dans la foulée, Joël Guerriau, qui plaide une « erreur de manipulation » a été mis en examen pour « administration d’une substance en vue de commettre un viol ou une agression sexuelle ». Depuis, Sandrine Josso, devenue la marraine de l’association de lutte contre la soumission chimique M’endors pas, a reçu « reçu des centaines de témoignages ». Elle met un point d’honneur à lutter contre un fléau « mal connu donc sous-évalué ».

Également vice-présidente de la délégation aux droits des femmes à l’Assemblée nationale, elle esquisse quelques pistes de réflexion pour rendre accessibles et rapides les prélèvements, en faisant appel aux pharmacies de garde ou aux infirmières libérales.

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