Une députée RN violemment agressée à son domicile, Marine Le Pen dénonce un acte "ignoble"

Une députée RN violemment agressée à son domicile, Marine Le Pen dénonce un acte "ignoble"

Yaël Menache, députée RN de la Somme, a été victime d'une violente agression samedi soir, avec son mari.

Jointe par BFMTV.com, l'élue des Hauts-de-France explique avoir d'abord "entendue des coups de massue sur le mur de sa maison, des bruits, venant de son voisin".

Clef de bras et coups de genoux

"Nous lui avons demandé des explications. Il s'est excusé quand ses deux fils et son père sont sortis en trombe, criant 'je vais te défoncer, sale pute'", détaille la parlementaire.

L'un des hommes lui a alors mis des coups des genoux tandis que son époux a été maintenu au sol, frappé, avant d'être victime d'une clef de bras "dans le but de lui briser les cervicales".

Appelés, trois gendarmes sont arrivés sur place, sans parvenir à maîtriser les hommes, avant de faire venir 9 autres collègues.

"Tu n'avais qu'à pas être députée RN"

Finalement mis à l'abri à son domicile, Yaël Menache et son mari sont ressortis de leur maison pour pouvoir présenter leur version des faits à la gendarmerie.

"L'un des fils est alors parvenu à s'échapper des mains des forces de l'ordre et a crié 'je vais aller chercher mon fusil et te fumer,'", raconte encore la députée. Dans la foulée, le père de son voisin qui n'était pas menotté, lui a adressé des gestes obscènes.

Le couple s'est finalement rendu à la gendarmerie le lendemain pour déposer plainte, avant d'être confronté à ses agresseurs qui ont tous trois reconnu les faits, d'après la députée.

"Le père a expliqué qu'il m'avait donné des coups à cause de mon étiquette politique. Il m'a dit 'tu n'avais qu'à pas être députée RN'", avance encore Yaël Menache.

Marine Le Pen appelle à une "justice exemplaire"

La parlementaire et son époux se sont vu respectivement prescrire 3 jours et 5 jours d'ITT.

Plusieurs jours après son agression, la députée accuse le coup.

"C'est beaucoup plus dur que je ne le croyais. Dès que je suis seule, je pleure. Je n'arrive pas encore à passer à autre chose", avance encore l'élue.

Marine Le Pen, la patronne des députés RN, lui a adressé "tout (son) soutien", appelant la justice à "être exemplaire" face à une "agression minable et lâche" sur son compte Twitter.

Contacté, le parquet d'Amiens n'a pas répondu à nos sollicitations.

Article original publié sur BFMTV.com