Dépression et angoisses : l'augmentation inquiétante des enfants sous médicaments psychotropes

Anxiolytiques, antidépresseurs, antipsychotiques, psychostimulants pour réguler l'hyperactivité… De plus en plus d'enfants et d'adolescents prennent des traitements psychotropes qui modifient leur activité psychique, leur comportement, leurs émotions, alerte un rapport du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) sur la santé des 6-17 ans, révélé par Le Parisien.

Cette institution publique alerte sur la "surmédication" des enfants qui souffrent de troubles anxieux, dépressifs ou de l'humeur. En sept ans, entre 2014 et 2021, les prescriptions chez les moins de 20 ans ont augmenté de 155 % pour les hypnotiques et sédatifs, de 78 % pour les psychostimulants, de 63 % pour les antidépresseurs et de 49 % pour les antipsychotiques. "Cela nous place parmi les pays les plus prescripteurs d’Europe", a insisté la présidente du Conseil de l’enfance et de l’adolescence du HCFEA, Sylviane Giampino, auprès du Parisien.

Problème, selon le rapport, ces traitements psychotropes rendent les enfants ou les adolescents somnolents et parfois apathiques. On parle ici de "dizaines de milliers d’enfants" qui prennent des médicaments souvent réservés à l’adulte. En effet, en France, peu de médicaments sont autorisés pour la consommation des plus jeunes. Environ 40 % des prescriptions en médecine de ville, et entre 67 et 94 % de celles délivrées à l’hôpital, se font hors cadre conventionnel (de l'autorité de mise sur le marché) "pour que l’enfant puisse retourner à l’école, ou continuer (...)

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