Le déplacement perpétuel des Gazaouis depuis le début de la guerre

Depuis le début de la campagne militaire lancée par Israël dans la bande de Gaza après les attaques sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, les habitants de l’enclave palestinienne vivent au rythme des déplacements forcés au gré des opérations militaires de l’État hébreu.

Comme la journaliste Doaa Shaheen, correspondante pour le site panarabe Raseef22 qui “a été déplacée à neuf reprises” du camp de Jabaliya, dans le nord de Gaza, jusqu’à Rafah, dans le sud du territoire, avant de remonter vers le camp de Nuseirat, dans le centre de l’enclave, où, en mai, elle a survécu à des frappes israéliennes ayant détruit le lieu où elle avait trouvé refuge.

Ou Marah Mahdi, une autre journaliste qui, avec sa famille, a été déplacée onze fois, raconte le site israélo-palestinien +972 Magazine.

“Mahdi a survécu à un périple sinueux et tumultueux, emblématique des déplacements sans fin subis par la majeure partie de la population de la bande de Gaza – et qui est encore loin d’être terminé.”

Le 21 octobre, huit jours après que l’armée israélienne a demandé au plus de 1 million de Gazaouis vivant au nord du Wadi Gaza d’évacuer la zone pour le sud de l’enclave, Marah Mahdi et sa famille quittent la ville de Gaza, “fuyant avec seulement leurs vêtements sur le dos, quelques papiers essentiels et de la nourriture”.

Ils ont réussi à trouver un abri dans une école de Nuseirat, “rapidement devenue dangereuse en raison des frappes aériennes israéliennes”. Ils ont alors pris la direction de Deir El-Balah, dans le centre de l’enclave, “espérant trouver un semblant de sécurité”. Puis ils ont continué leur route vers le sud, à Rafah, où ils se sont installés en novembre.

Remontée vers le nord

Comme Marah Mahdi, plus de la moitié de la population de Gaza a été entassée ces derniers mois à Rafah dans des locaux en dur et des villes de tentes surpeuplées dans des conditions humanitaires désastreuses.

Jusqu’à l’invasion de Rafah il y a près d’un mois “qui a poussé des centaines de milliers de Palestiniens à fuir à nouveau”, écrit +972 Magazine. Au point qu’aujourd’hui plusieurs secteurs de Rafah et de la zone humanitaire d’Al-Mawasi adjacente à la grande ville du sud de Gaza “se sont vidés des personnes déplacées”, écrit le quotidien palestinien Al-Ayyam. Seuls restent “ceux qui n’ont pas les moyens de se déplacer”.

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