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La “dépendance croissante” de Daech aux panneaux solaires

À Mouqdadiyah, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Bagdad, le capitaine de l’armée irakienne, Ahmed Hassan, et ses hommes ont fait une belle prise dans l’une des cachettes du groupe djihadiste État islamique (EI), dont des cellules restent encore actives dans le pays.

Ils ont découvert des minicellules photovoltaïques, utilisées par les membres de Daech – l’acronyme arabe d’EI – pour “recharger les téléphones portables, raconte le média indépendant Jummar. Pour les soldats, ce type d’appareillage sophistiqué est forcément le signe du soutien logistique de quelque puissance étrangère.

D’autant que ce n’est pas une première, comme l’explique le capitaine Hassan :

“Nous surveillons la dépendance croissante de Daech à ces cellules solaires. Nous en avons trouvé des similaires dans sept endroits différents depuis 2016. Leur prix s’élève à des milliers de dollars.”

Le responsable d’un groupe tribal sunnite luttant contre l’EI se souvient avoir découvert ce type d’appareillage appartenant au groupe islamiste pour la première fois en 2014. Depuis, ils en ont saisi dans “environ 40 à 50 %” des caches découvertes.

“Pour eux, c’est le principal moyen d’économiser de l’énergie dans les régions reculées où ils se trouvent”, explique un responsable de l’organisation Badr, l’une des plus puissantes brigades de la coalition militaire chiite des Hachd Al-Chaabi, créée pour combattre Daech et depuis intégrée dans l’armée irakienne.

“Économiser de l’énergie”

Mais “contrairement à ce que pensent les responsables de la sécurité irakienne, les panneaux solaires sont vendus sur le marché local à des prix raisonnables”, allant de 100 à 800 dollars, souligne Jummar.

“Les appareils technologiques ne sont pas tous chers et ne proviennent pas nécessairement de l’étranger, notamment en ce qui concerne Daech”, confirme un autre gradé de l’armée irakienne souhaitant rester anonyme. “Le problème”, au sein de l’armée, c’est que “nous avons un vrai problème de compréhension de la technologie. C’est pour cela que les soldats et les officiers se trouvant face à un appareil inconnu d’eux pensent qu’il s’agit d’un miracle de technologie.”

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