"Dénonciation d'infraction imaginaire": que risque la jeune joggeuse qui a avoué avoir menti?

200 gendarmes avaient été mobilisés pour tenter de retrouver la jeune femme. - BFMTV
200 gendarmes avaient été mobilisés pour tenter de retrouver la jeune femme. - BFMTV

La jeune joggeuse de Mayenne qui avait été portée disparue pendant 24 heures a reconnu "avoir menti" et "n'avoir pas été enlevée". Dans un communiqué rendu public ce vendredi après-midi, la procureure de la République de Laval indique que la jeune fille, entendue par les enquêteurs dans la journée, et notamment par une victimologue, a admis que ses blessures étaient "d'origine accidentelle". "Elle aurait notamment découpé son tee-shirt avec une paire de ciseaux. Elle a ajouté être désolée d'avoir causé une mobilisation importante", poursuit le communiqué.

La procureure indique que l'adolescente, qui n'avait pas réussi à décrire le lieu où elle avait été séquestrée ni l'identité de ses ravisseurs, fera l'objet d'une procédure pour "dénonciation d'infraction imaginaire", des faits passibles de six mois de prison et 7500 euros d'amende.

L'enquête se poursuit

Portée disparue en Mayenne lundi, et retrouvée 24 heures plus tard en état de choc dans un kebab de Sablé-sur-Sarthe, la jeune femme de 17 ans avait "fait le récit d'un enlèvement par deux jeunes hommes la frappant et l'emportant dans une camionnette verte dans une maison d'où elle serait parvenue à s'enfuir en frappant l'un d'entre eux".

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L'enquête devra désormais "réunir les éléments relatifs à sa personnalité, susceptibles d'éclairer les raisons de son comportement pour l'heure inexpliqué". Les enquêteurs devront également remonter le fil de cette journée de disparition, pour retracer son parcours.

Plusieurs affaires similaires

En novembre 2020, une affaire similaire, qui n'a pas encore été jugée, s'est produite en Isère. Une adolescente de 15 ans avait été retrouvée dénudée et prostrée dans un buisson. Une enquête pour "enlèvement, séquestration, actes de torture et viols sur mineur" avait été ouverte. La jeune femme affirmait avoir été enlevée par "trois hommes encagoulés". Quelques jours plus tard, l'adolescente de 15 ans avait avoué avoir menti et s'être fait elle-même des scarifications.

En février 2021, près de Nancy, une jeune femme de 19 ans s'est dit victime d'un kidnapping, rapporte l'Est Républicain. La jeune femme affirmait avoit été enlevée, jetée dans un coffre de voiture et déposée dans ce parking, avant d'admettre avoir tout inventé.

Article original publié sur BFMTV.com