Démocratie. Les sanctions imposées à la Biélorussie vont coûter cher à la Lituanie

À la suite de la décision de l’Union européenne de sanctionner plusieurs secteurs économiques biélorusses, l’addition sera salée pour certaines entreprises lituaniennes, comme la société nationale de chemin de fer, qui pourrait perdre 100 millions d’euros. Mais Vilnius se dit prêt à en payer le prix.

Les lourdes sanctions économiques contre le régime biélorusse décidées lundi 21 juin par l’Union européenne vont coûter cher à la Lituanie. Ces sanctions, qui doivent être ratifiées lors du Conseil européen des jeudi 24 et vendredi 25 juin, ciblent des secteurs clés comme les services financiers et les assurances, les produits pétrochimiques, la potasse et le tabac.

Les engrais potassés biélorusses, une importante source de devises pour le pays, ne devraient donc bientôt plus transiter par la Lituanie et le port de Klaipeda, sur la côte baltique. Ce qui provoquera pour la société nationale des chemins de fer de Lituanie, LTG, des pertes estimées à 100 millions d’euros par an.

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Ce ne sera pas la seule société à pâtir. Le port et le terminal de stockage de Klaipeda verront aussi leurs revenus considérablement chuter. “Belaruskali, l’une des plus grosses usines de potasse au monde, se trouve en Biélorussie”, rappelle Verslo Zinios, média économique lituanien. Et l’entreprise écoule toute sa production via la Lituanie. La potasse biélorusse “constitue un tiers du fret des chemins de fer lituanien et du port de Klaipeda”.

Si les sanctions vont peser sur son entreprise, la défense de la démocratie passe avant, juge Egidijus Lazauskas, le directeur de la branche fret à LTG interrogé par Verslo Zinios :

Dans ce cas, les intérêts de l’État sont plus importants que ceux de notre société.”

Une aide pour les secteurs

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