Démission du maire de Saint-Brevin: un centre de lutte contre les violences faites aux élus lancé mercredi

Démission du maire de Saint-Brevin: un centre de lutte contre les violences faites aux élus lancé mercredi

La ministre des Collectivités territoriales Dominique Faure a annoncé ce vendredi sur BFMTV le lancement dès mercredi prochain d'un centre d'analyse et de lutte contre les violences faites aux élus. Cette sortie survient après l'annonce cette semaine de la démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins, en Loire-Atlantique, après un incendie à son domicile.

"L'idée, c'est de cartographier les violences faites aux élus, d'en comprendre l'origine pour pouvoir évidemment agir dans le domaine de la prévention", a expliqué la ministre à notre micro.

La création du centre était déjà prévue avant que l'élu ne choisisse de rendre son écharpe tricolore. Sa création avait déjà été annoncée mi-mars.

"Mieux prévenir" et "mieux coordonner les actions"

Pour autant, l'annonce de la décision de l'édile, qui a dénoncé un "manque de soutien de l'État" alors qu'il recevait des menaces, pousse l'État à agir et à se montrer plus proche de ses élus locaux.

"On va donner (à cette cartographie) un rayonnement beaucoup plus important parce que l'on va donner des éléments régulièrement sur les analyses que nous portons et les actions de prévention que nous allons conduire dans les prochaines semaines compte-tenu de la montée de ces violences", assure Dominique Faure.

Le centre vise à "mieux prévenir les atteintes, mieux coordonner les actions (...) et à agir plus vite et mieux en renforçant la présence des forces de sécurité aux côtés des élus", précise encore son cabinet auprès de l'AFP.

Dominique Faure assure par ailleurs mener un "travail avec le Garde des Sceaux sur les peines que vont encourir tous ceux qui vont s'attaquer à nos élus locaux et à nos maires, qui doivent être de la même nature que lorsqu'on s'attaque à un gendarme ou à un policier".

Les violences contre élus en forte hausse

Le maire de Saint-Brevin a démissionné cette semaine, après avoir été victime de menaces et avoir vu son domicile être incendié en mars dernier. En cause, son soutien à un projet de centre d'accueil pour migrants dans la commune.

L'élu a reçu de nombreux messages positifs, alors qu'il dénonçait un "manque de soutien de l'État". Élisabeth Borne a promis de "mieux protéger" les élus.

L'Association des maires de France (AMF) a réclamé jeudi des réponses rapides et "à la hauteur des enjeux" face à "une énième manifestation de la violence à laquelle doivent de plus en plus faire face les élus".

Le nombre d'actes de violence contre les élus a augmenté de 32% en 2022, selon une étude du ministère de l'Intérieur. 2265 plaintes et signalemements ont été recueillis par les forces de l'ordre.

Article original publié sur BFMTV.com