Démission du maire de Saint-Brévin: le préfet de Loire-Atlantique assure que l'État a toujours soutenu l'élu

Démission du maire de Saint-Brévin: le préfet de Loire-Atlantique assure que l'État a toujours soutenu l'élu

Le préfet assure l'élu de son soutien. Alors que le maire divers gauche de Saint-Brévin-les-Pins Yannick Morez a annoncé mercredi sa démission, dénonçant un "manque de soutien de l'État" après avoir été visé par un incendie criminel en mars dernier, le préfet des Pays de la Loire et de la Loire-Atlantique Fabrice Rigoulet-Roze lui répond ce jeudi et lui promet le "soutien total" de l'État.

"Je réaffirme mon soutien (au maire)", assure le préfet de Loire-Atlantique et des Pays de la Loire au micro de BFMTV.

"Je l'ai appelé immédiatement pour lui témoigner ma solidarité et surtout lui garantir la mobilisation de tous les services de l'État pour pouvoir éclairer (les) circonstances (de l'incendie)", ajoute-t-il.

Le domicile du maire de Saint-Brévin-les-Pins a été touché par un incendie en mars dernier, endommageant l'habitation et deux véhicules. Une enquête criminelle a été ouverte.

Des actes "inadmissibles"

Fabrice Rigoulet-Roze dénonce le sinistre qui a touché le domicile de l'édile, un acte qu'il qualifie "d'inadmissible", "d'inqualifiable" et "d'extrêmement choquant".

Il rappelle qu'une enquête criminelle a été ouverte après l'incendie "en flagrance du chef de destruction volontaire par incendie sur personne dépositaire de l'autorité publique" et confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Pornic.

"Cela montre tout l'attachement et l'engagement des services de l'État à ce que tout la lumière soit faite (sur cette affaire)", estime-t-il.

5 manifestations ces derniers mois

Le préfet rappelle par ailleurs que des manifestations ont eu lieu à cinq reprises au court des derniers mois contre un projet de centre d'accueil de migrants.

Ces manifestations ont été organisées notamment à l'appel de membres de Reconquête, le parti d'Éric Zemmour, mais aussi plusieurs organisations d'extrême droite, telles qu'Action française, Le Rassemblement vendéen, Riposte laïque ou La Cocarde.

Des contre-manifestations ont par ailleurs été organisées à plusieurs reprises en soutien au projet, des drapeaux CGT ayant été aperçus dans les mains de certains protestataires. Lors du dernier rassemblement, fin avril, des heurts avaient éclaté entre des contre-opposants à la manifestation et les forces de l'ordre.

Le préfet assure que l'État a toujours été aux côtés du maire

Le préfet dénonce à propos des rassemblements la présence "d'éléments extérieurs à la commune et au département", qu'il ne nomme pas, venus "dans une volonté d'instrumentaliser ce projet" et qui ont pu "générer des troubles".

Fabrice Rigoulet-Roze assure cependant que l'État a toujours été présent aux côtés du maire lors de ces manifestations, bien que ce dernier ait dénoncé un "manque de soutien" lors de sa démission.

"On avait mobilisé deux unités en renfort pour préserver cette sécurité avec la présence sur place aux côtés du maire ou des élus qu'il désignait, du sous-préfet, lors des manifestations", assure-t-il.

Il assure par ailleurs à l'AFP que "des mesures ont été prises", "notamment de protection spécifique", après que le maire de Saint-Brévin a été visé par un incendie. Le préfet évoque en particulier des "patrouilles régulières de gendarmerie nationale" et des "échanges très récents" avec ces militaires afin d'évaluer les intimidations dont était victime l'élu.

Aucune interpellation dans l'enquête

La Première ministre Élisabeth Borne a affirmé ce jeudi qu'elle allait proposé à Yannick Morez de le recevoir la semaine prochaine, assurant l'élu de "tout (son) soutien".

Après l'incendie du domicile du maire, une enquête a été ouverte pour "destruction de biens par un moyen dangereux pour les personnes" visant une personne "dépositaire de l'autorité publique", selon le préfet de Nantes.

Aucune personne n'a été interpellée jusqu'à présent dans cette affaire, a-t-il indiqué à l'AFP.

Article original publié sur BFMTV.com