Démission d’Emmanuel Macron : la gauche fustige, la droite se moque
Le ministre de l’Economie doit confirmer sa démission dans l’après-midi. Déjà, les responsables politiques réagissent, et ne sont pas tendres avec Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron ne s’est pas fait que des amis, durant son passage au gouvernement. Au sein de la majorité, les réactions à son départ ne sont pas en la faveur du jeune ministre de l’Economie. A commencer par le Premier secrétaire du parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, n’y va pas de main morte. Dans un tweet, il réagit et s’en prend à l’ambition personnelle d’Emmanuel Macron.
La démission de #Macron : un kinder surprise pour convenance personnelle au moment où la France se redresse et la droite se dresse.
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 30 août 2016
Même son de cloche du côté du député socialiste proche de François Hollande, Bruno Le Roux, qui s’interroge sur Emmanuel Macron.
Démission ou pas, la seule question qui vaille est celle de la loyauté au président @fhollande dis-je à mon pote @EmmanuelMacron
— Bruno Le Roux (@BrunoLeRoux) 30 août 2016
Du côté des députés frondeurs, Laurent Baumel, sur BFMTV voit dans ce départ un “symptôme du terrible affaiblissement de François Hollande”, quand Christian Paul, chef de file des frondeurs, le traite de “déserteur”.
Toujours à gauche, Jean-Luc Mélenchon, député européen et candidat à la présidentielle dénonce “les monstres politiques” crées par François Hollande.
#Macron quitte le gouvernement pour être candidat. #Hollande ne produit que des monstres politiques.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 30 août 2016
La sénatrice EELV Esther Benbassa, voit de son côté une majorité qui s’effrite un peu plus.
A droite, Nicolas Sarkozy a ironisé, moquant le bilan d’Emmanuel Macron au ministère de l’Economie. “Si j'ai bien compris, ça fait quatre ans qu'on n'a pas de politique économique et dans quatre minutes on n'aura plus de ministre de l'économie: c'est logique”, a affirmé l’ancien président depuis la foire agricole de Châlons-en-Champagne.
Le député Les Républicains Guillaume Larrivé s’en prend également au bilan du ministre de l’Economie.
Le #macronisme au pouvoir entre 2012 et 2016, c'était quoi ? Du fiscalisme, comme conseiller à l'Elysée. De l'illusionnisme, comme ministre.
— Guillaume Larrivé (@GLarrive) 30 août 2016
Du côté du Front national, l’ironie prend le dessus, comme le montre le tweet du vice-président, Florian Philippot.
Une fois que #Macron aura démissionné, se présentera-t-il à la primaire de gauche ou à la primaire de droite ? #RPS
— Florian Philippot (@f_philippot) 30 août 2016