Déminage de la "zone de sécurité commune" entre les deux Corées

Les troupes coréennes ont entamé lundi le déminage de la "zone de sécurité commune", à la frontière entre le Nord et le Sud, a fait savoir le ministère de la Défense, à Séoul. /Photo d'archives/REUTERS/Yuriko Nakao

SEOUL (Reuters) - Les troupes coréennes ont entamé lundi le déminage de la "zone de sécurité commune", à la frontière entre le Nord et le Sud, a fait savoir le ministère de la Défense, à Séoul.

Les modalités de l'opération, qui entre dans le cadre des mesures de restauration de la confiance, ont été définies lors de la troisième rencontre entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président sud-coréen Moon Jae-in, le mois dernier à Pyongyang.

Les deux parties se sont entendues pour retirer toutes les mines antipersonnel de cette zone de sécurité commune, située à Panmunjom, dans un délai de 20 jours, précise le ministère sud-coréen de la Défense dans un communiqué. Les forces nord-coréennes n'ont pas confirmé le début du processus.

L'accord prévoit également le démantèlement des postes d'observation et le retrait des armements.

La zone de sécurité commune est la seule portion de la "zone démilitarisée" (DMZ), longue de 250 km, où les troupes des deux Corées se font face.

Des opérations de déminage devaient également débuter lundi dans la province de Gangwon, dans l'est de la Corée du Sud, pour permettre la recherche des soldats portés disparus pendant la guerre qui a fait rage de 1950 à 1953, a ajouté le ministère. Selon les experts, plus d'un million de mines ont été posées dans les zones frontalières.

Pyongyang et Séoul ont annoncé en avril leur intention de transformer la DMZ, symbole du conflit, en une "zone de paix". Les deux premiers sommets intercoréens s'y sont déroulés en avril et en mai. Des dispositifs sonores qui diffusaient de la propagande et des postes de garde y ont déjà été démantelés.

(Joori Roh et Josh Smith; Jean-Philippe Lefief pour le service français)