Délit d'homicide routier : que changerait cette loi ?
Chaque année en France, la Sécurité routière dévoile son baromètre d’accidentologie sur nos routes, mois par mois et année par année.
Des homicides « involontaires » malgré la prise de drogues et d’alcool
À défaut de connaître les chiffres définitifs de l’année 2023, nous savons seulement que sur les onze premiers mois de l’année, 2 846 décès « routiers » avaient été enregistrés, en baisse de 5% par rapport à la même période l’année précédente. Car, en 2022, 3 260 personnes avaient perdu la vie sur les routes de France. Environ 700 de ces décès sont attribués à des accidents impliquant au moins un conducteur sous l'influence d'alcool ou de stupéfiants. La tragédie la plus marquante, restée dans toutes les têtes, c’est bien sûr l'accident de février 2023 impliquant l’humoriste Pierre Palmade, qui, sous l’emprise d’alcool et de cocaïne, avait provoqué la mort d’un bébé qui se trouvait encore dans le ventre de sa mère. Ces faits avaient suscité l'indignation dans la presse et l'opinion publique, incitant à une remise en question du système judiciaire en vue d'une évolution de la législation… Jusqu'à présent, les accidents liés à des délits (stupéfiants, alcool, excès de vitesse, etc.) étaient considérés comme des "homicides involontaires".
Vers un plus sévère homicide « routier » ?
Mais plusieurs associations ont contesté cette classification, argumentant que prendre délibérément la route sous l'emprise de stupéfiants ou d'alcool ne peut être qualifié d'"involontaire". La Première ministre de l’époque, Élisabeth Borne, avait annoncé son intention de requalifier ces homicides involontaires liés à l'alcool...Lire la suite sur Autoplus