Le défi de l'Etat islamique à l'Egypte

Des militaires égyptiens dans la désert du Sinaï, le 21 mai 2013

L'offensive de l'EI mercredi dans le nord du Sinaï intervient deux jours après l'assassinat du procureur général au Caire.

En seulement trois jours, l’Egypte a été secouée, au Caire, par un assassinat politique soigneusement planifié celui du procureur général et dans le désert du Sinaï, par une offensive sans précédent par son ampleur des jihadistes de l’Etat islamique où une centaine de soldats, policiers et civils ont trouvé la mort. Ces deux attaques surviennent autour de l’anniversaire de la chute de l’ex-président Frère musulman Mohammed Morsi. En réponse, les autorités annoncent une répression plus sévère, s’embourbent dans ce qui ressemble fort à des exécutions extrajudiciaires, et poursuivent leur politique de rétention d’information sur la péninsule du Sinaï.

Comment s’expliquent les failles du système sécuritaire?

«Les deux actes terroristes sont survenus, l’un la veille, l’autre le lendemain, du 30 juin. Cela montre de vraies lacunes des renseignements égyptiens, qui s’attendaient évidemment à des événements de cette nature, autour de cette date», fait remarquer Hassan Nafaa, analyste politique égyptien. Le 30 juin, il y a deux ans, des manifestations massives ont demandé la démission de Mohammed Morsi, et entraîné sa déchéance, le 3 juillet 2013, par le ministre de la Défense d’alors, aujourd’hui président de la République, le maréchal Abdel Fattah al Sissi.

L’assassinat du procureur général égyptien, le 29 juin, garde encore de grandes parts d’ombre : nul n’a vu son corps, l’explosion apparemment massive n’a pas fait d’autre victime, et le lendemain le gouvernement profite de l’occasion pour annoncer de nouvelles lois, qui permettront des procès plus rapides et des exécutions plus promptes. Le procureur Hicham Barakat était haï des islamistes pour son rôle dans la répression qui s’est abattue sur l’opposition depuis deux ans, et principalement pour la sanglante dispersion des sit-in pro-Morsi en août 2013, qui a fait plus de mille morts en (...)

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