Découvrir 100 000 espèces inconnues : le plus grand recensement des océans est lancé

Identifier 100 000 espèces inconnues au cours des dix prochaines années : telle est l’ambition du “recensement des océans” lancé jeudi 27 avril. “Notre connaissance des profondeurs océaniques est très lacunaire, explique CNN en citant les organisateurs de ce recensement. Sur les 2,2 millions d’espèces qui existeraient dans les océans, seules 240 000 ont été décrites par les scientifiques.”

Concrètement, précise The National, l’équipe menée par des scientifiques britanniques et japonais enverra des plongeurs, des sous-marins et des robots explorer les profondeurs. Des dizaines d’expéditions seront mises sur pied, impliquant des navires de recherche publics et privés. De nouveaux outils, “tels que des scanners sous-marins capables de scanner des créatures gélatineuses comme les méduses difficiles à étudier sur la terre ferme”, seront mobilisés, remarque CNN. “Les nouvelles espèces découvertes seront envoyées à des laboratoires du monde entier en vue notamment d’un séquençage de leur ADN”, ajoute The National.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle opération est menée. Un “recensement de la vie marine”, qui s’était achevé en 2010, avait permis d’identifier 6 000 nouvelles espèces, rappelle CNN. Mais, s’inquiètent les scientifiques, le changement climatique et la pollution marine font de cette nouvelle initiative “une course contre la montre”, selon les termes de Yohei Sasakawa, de la Nippon Foundation, un des financeurs du recensement, cité par Oceanographic, lui aussi partenaire de l’opération.

“Une course contre la montre pour découvrir la vie marine avant qu’elle ne soit perdue pour les générations à venir.”

Pour ce magazine spécialisé, “le recensement des océans arrive à point nommé alors que la Conférence sur la biodiversité de Montréal a pris la décision l’an dernier de protéger 30 % de nos terres et océans à l’horizon 2030”. Un traité des Nations unies adopté en mars fournit désormais un cadre légal pour la création de zones protégées en haute mer. À ce jour, relève The National, seuls 8 % des étendues marines sont protégées.

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