Qui a découvert Sean Connery, le futur 007 ?

Sean Connery, le premier James Bond sur grand écran, ici dans Les diamants sont éternels (1971).  - Credit:REX FEATURES/SIPA / SIPA / Snap Stills / Rex Features
Sean Connery, le premier James Bond sur grand écran, ici dans Les diamants sont éternels (1971). - Credit:REX FEATURES/SIPA / SIPA / Snap Stills / Rex Features

Quand les producteurs d'Eon Productions, Albert R. Broccoli et Harry Saltzman, détenteurs des droits des romans de Ian Fleming (à l'exception de Casino Royale), décident d'adapter au cinéma Dr No, leur choix se porte sur le Britannique Terence Young, cinéaste expérimenté, cultivé et plein d'idées. Mais ils n'ont pas encore trouvé la perle rare, l'acteur capable de se lier au personnage de 007. Pour sa part, Fleming verrait bien David Niven, vite mis de côté – il jouera, en 1967, dans le pastiche de Casino Royale – tandis que le duo de producteurs envisage Cary Grant, mais beaucoup trop cher pour un film à petit budget.

Trouver celui qui symbolise le mieux ce héros capable de séduire un public populaire avide de sensations fortes, c'est une mission délicate. Un personnage jeune mais qui a bourlingué, n'a peur de rien et correspond au profil défini par son auteur. Plusieurs noms circulent : Patrick McGoohan (futur n° 6 de la série Le Prisonnier), Richard Burton, James Mason et un certain Roger Moore, héros de la série Ivanhoé, indisponible à cause de son contrat avec la télévision. Plus tard, il acceptera le rôle sans trop y croire.

Beau et arrogant Sean Connery

Pas de doute, seul un inconnu fera l'affaire. Et c'est Dana, femme d'Albert Broccoli, qui, lors de la projection d'un film Disney, Darby O'Gill et les Farfadets (1959), craque pour un certain Sean Connery. Cet ex-culturiste, qui livre à l'écran un combat à mains nues, est grand, beau, agile et a du « se [...] Lire la suite