Décollage d'Ariane 6: jour de vérité pour le programme spatial européen

Avec quatre ans de retard, la nouvelle fusée européenne doit décoller ce mardi 9 juillet depuis Kourou en Guyane française entre 18h et 21h TU. La pression est forte pour les Européens, condamnés à réussir, car Ariane 5 a pris sa retraite il y a près d'un an et l'Europe n'a plus son propre accès l'espace.

Ce devrait être le grand jour, pour Ariane 6. Ce lundi soir, l'Europe jouera son propre accès à l'espace avec le décollage d'un appareil qui accuse entre quatre et cinq ans de retard. À 15h (13h TU), les deux propulseurs d'appoint et le moteur de l'étage principal s'allumeront pour le décollage. En cas d'anomalie détectée jusqu'au dernier moment ou de météo capricieuse, une fenêtre de lancement de quatre heures est prévue.

Sur le Centre spatial guyanais (CSG) de Kourou, le portique mobile, vaste cathédrale qui abrite la fusée, doit être déplacé de 100 mètres, et dévoilera le mastodonte de 56 mètres sur son pas de tir. Puis, le remplissage des réservoirs avec les ergols - l'oxygène et l'hydrogène liquides qui alimentent le moteur Vulcain - débute. À partir de ce moment-là, toute anomalie obligeant à une intervention physique forcerait à vider les réservoirs, conduisant à un report du tir de 48 heures.

« C'est un premier vol, il y a une part de risque »

Décidée en 2014, Ariane 6 pourra aussi bien placer des satellites en orbite géostationnaire, à 36 000 kilomètres d'altitude, comme sa prédécesseure Ariane 5, que mettre en orbite des constellations à quelques centaines de kilomètres de la Terre.


Lire la suite sur RFI