Les débuts du premier avion de ligne chinois à l’étranger n’inquiètent pas la concurrence

“Le Comac C919, potentiel concurrent des occidentaux Boeing et Airbus, a fait sa première incursion hors du territoire chinois dimanche [18 février] en effectuant un survol du salon aéronautique de Singapour”, constate CNN.

Ce premier avion de ligne chinois, conçu par l’entreprise publique Commercial Aircraft Corporation of China (Comac), “est un symbole important de la stratégie made in China de Pékin, qui ambitionne de réduire sa dépendance à l’égard des constructeurs étrangers”, rappelle le média américain. L’avion monocouloir à fuselage étroit, qui peut transporter “un peu moins de 200 passagers”, a effectué en mai dernier son tout premier vol intérieur. Il n’a pour l’instant été homologué que par la Chine et sur le seul territoire chinois.

Au salon aéronautique de Singapour, qui a ouvert ce mardi, “la compagnie aérienne chinoise Tibet Airlines et Comac ont signé un contrat mardi [20 février] portant sur 50 avions”, dont 40 C919, faisant de Tibet Airlines le premier client à “participer au développement du nouveau modèle” d’avion chinois, annonce le média officiel Global Times.

“Les experts du secteur s’accordent sur le fait qu’il pourrait devenir un adversaire de premier choix du duopole de l’aviation commerciale”, l’américain Boeing et l’européen Airbus, explique CNBC. Le Comac C919 a beau être leur “dernier concurrent en date”, Christian Scherer, directeur général de la division commerciale d’Airbus, n’est pas inquiet, relève le média économique américain.

L’avion qui “ne fait pas de vagues”

Lors d’une table ronde à Singapour, le dirigeant du groupe aéronautique européen a usé d’une expression maritime pour relativiser l’arrivée de cette concurrence chinoise, en expliquant que le C919 “n’allait pas particulièrement faire de vagues”. L’avion chinois “n’est ‘pas très différent’ de ce qu’Airbus et Boeing proposent sur le marché”, a-t-il ajouté, même s’il représente “un effort légitime” de la Chine.

“Le marché est suffisamment vaste pour faire place à la concurrence – et nous l’accueillons volontiers.”

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :